Martin Belaysoud Expansion renforce son top management pour "doper ses résultats"

Les nominations de Didier Flavenot à la direction générale de Tereva et de Marie-Pierre Marchand à celle de Mabeo Industries doivent permettre à Martin Belaysoud Expansion (660 millions d'euros pro-forma, après intégration d'Anjac Csi) d'être plus performant. Une nouvelle étape pour le spécialiste de la distribution BtoB de fournitures industrielles et de matériels de second œuvre technique, présidé par Patrick Martin, qui annonce par ailleurs détenir désormais la majorité du capital.

Vous avez annoncé mardi les nominations de deux nouveaux directeurs généraux au sein des filiales Mabeo Industries (distribution de fournitures industrielles) et Tereva (matériels de second-œuvre technique du bâtiment) du groupe Martin Belaysoud Expansion. À quelle stratégie répondent-elles ?

Patrick Martin. Ces recrutements s'expliquent d'abord par la vacance de ces deux postes de direction. Pour répondre à nos objectifs - élevés - en termes de développement et de transformation de nos filiales, j'étais dans la nécessité d'être épaulé. Le renforcement du top management passait, selon moi et en accord avec le conseil de surveillance, par une ouverture à des compétences extérieures, capables de gérer les mutations de cette ampleur. L'objectif stratégique de ces recrutements est simple : ils doivent permettre de doper les résultats du groupe, générer davantage de cash et optimiser nos performances, dans le respect de nos valeurs.

Aussi bien Didier Flavenot pour Tereva que Marie-Pierre Marchand à la direction de Mabeo Industries, possèdent, grâce à leurs expériences respectives, ces compétences. Ils ont tous les deux évolué dans des entreprises où les obligations de résultats étaient très élevées, dans des contextes de mutation majeure. Didier Flavenot, en tant que président de la filiale de distribution Cinq-sur-Cinq de SFR a su performer alors que le contexte de la téléphonie mobile était en plein chamboulement. Quant à Marie-Pierre Marchand, elle a prouvé ses capacités d'intégration de filiale dans des plus grands ensembles, notamment lorsqu'elle était à la tête de la division Amérique Latine de Rexel.

Nous avons de bons fondamentaux en termes de résultats financiers, mais nous étions "victimes" de l'une de nos qualités : celle d'être une entreprise ancestrale (fondée en 1829, NDLR) où la logique de performance n'était pas toujours à son maximum. Nos nouvelles recrues ont des référentiels en termes de performances financières supérieures à ce que connait le groupe jusqu'alors. Je suis également certain qu'elles seront tout à fait capables de s'adapter à la culture familiale du groupe. Les premières semaines sont à ce titre très satisfaisantes.

Les deux nouveaux directeurs généraux ont également une grande expertise sur les enjeux digitaux et du e-commerce...

Ces deux profils ont effectivement une grande expérience dans le digital. Ils viennent renforcer nos convictions, sans révolutionner notre approche.

Ces recrutements ont aussi pour conséquence d'élargir le directoire du groupe, puisqu'ils intègrent cette instance. Cela va-t-il modifier votre rôle ?

Le directoire était jusqu'alors composé de notre directeur général aux finances, Bernard Buthod, et de moi-même. Avec le renforcement du top management, je souhaite prendre un peu de recul sur la gestion opérationnelle des affaires, dans la mesure où j'étais en première ligne lorsque ces deux postes étaient vacants. Cependant, cela ne signifie absolument pas ma mise en retrait du groupe. Au contraire, je souhaite me concentrer davantage sur la stratégie de celui-ci, la défense de ses valeurs ainsi que son image.

Cette décision résulte également d'une autre étape majeure pour MBE : suite à un deal actionnarial conclu ces dernières semaines, je suis désormais actionnaire majoritaire - à titre personnel - du groupe Martin Belaysoud Industries. Deux cents ans après la création de l'entreprise, constater qu'un descendant du fondateur contrôle toujours le capital est à mon sens un fait rare et prestigieux. Signe de mon engagement, j'ai réinvesti dans le groupe.

En 2015, Tereva a fait l'acquisition de 48 % du capital de Anjac CSI, et d'ici début 2018 ou 2019 des 52 % restants. Comment se passent les premiers mois de la collaboration ?

Nous ne sommes pas encore opérateurs. Mais nous avons cependant déjà établi des passerelles, notamment dans le domaine des achats. Pour les domaines restants, à l'instar du marketing et de la communication, le travail est en cours, en adéquation parfaite avec le timing prévenu.

Envisagez-vous d'autres opérations de croissance externe ?

Non, la croissance organique est privilégiée. Mais nous ne nous interdirons pas d'étudier des opportunités en phase avec notre stratégie.

 Quels sont les objectifs de MBE pour l'exercice 2017 ?

Les marchés sur lesquels nos entités évoluent se sont redressés ces dernières années, et cette tendance devrait se poursuivre, sauf cataclysme politique. L'objectif est de superformer de deux points sur chacun des segments, et au niveau de l'activité globale du groupe, d'enregistrer une hausse de nos activités de 4 %.

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