Mécanique  : Linamar va investir 30 millions d'euros à Saint-Chamond

La nouvelle usine ligérienne du groupe canadien devrait atteindre un volume de ventes de 80 millions d'euros et embaucher 75 salariés d'ici à deux ans. Une locomotive pour la reconversion industrielle de la vallée du Gier.
L'usine de 18 000 mètres carrés est actuellement occupée sur la moitié de sa surface.

Linamar affiche déjà de grandes ambitions pour son unité saint-chamonaise. Le groupe canadien a annoncé, sur les deux prochaines années, un plan d'investissement de 30 millions d'euros. Cette enveloppe sera injectée dans le parc machines et l'automatisation de l'usine ligérienne dont l'activité a été lancée en septembre 2015 sur l'éco-quartier Novaciéries.

Le directeur du site, Cédric Febbraro, vise un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros et 75 embauches d'ici à deux ans. Actuellement, l'usine de Saint-Chamond emploie 200 salariés pour un volume de ventes de 25 millions d'euros.

1,5 million d'euros de charges fixes économisées

Inaugurée officiellement ce jeudi par les dirigeants du groupe Linamar, l'usine ligérienne est née du rapprochement des anciens sites Linamar Famer Rivoire (LFR) de Saint-Étienne et Linamar Famer industrie (LFI) de Saint-Romain-en-Gier (Rhône).

Ces deux unités, respectivement spécialisées dans l'usinage d'engrenages et de carters pour l'industrie automobile, avaient été reprises par Linamar, ainsi que Famer transmission à Montfaucon-en-Velay (Haute-Loire), en février 2011.

Le groupe canadien, qui possède 40 usines dans le monde, avait décidé de réunir LFR et LFI en vue de pérenniser les emplois des deux entités, menacés de délocalisation en Hongrie, en Allemagne ou aux États-Unis.

L'opération, qui a représenté un investissement de 7 millions d'euros, permet également à Linamar d'économiser chaque année 1,5 million d'euros de charges fixes.

Nouveaux contrats

L'activité du site saint-chamonais va être tirée par l'obtention de quatre nouveaux contrats avec Volvo, PSA, Scania et Punch powertrain. Le premières commandes seront honorées à compter du troisième trimestre 2016. L'usine de 18 000 m² est actuellement occupée sur la moitié de sa surface. Précisons qu'elle dispose d'une capacité d'extension de 7 000 m².

Pour la vallée du Gier, les perspectives de développement de Linamar sont une excellente nouvelle. Rappelons que la fermeture de Giat industries dans les années 2000 s'était traduite par la perte de 700 emplois à Saint-Chamond. La reconversion du bassin est en cours autour de la locomotive Linamar.

"En mai 2015, il y avait ici 430 emplois, souligne le maire de Saint-Chamond, Hervé Reynaud. Aujourd'hui, il y en a 700 et nous serons à 1 000 emplois à la fin de l'année."

Appel à la Région

De son côté, l'unité auvergnate de Linamar basée à Montfaucon-en-Velay pourrait bientôt bénéficier du soutien du conseil régional en vue d'un projet de reconstruction d'une partie du site.

L'objectif de Linamar est d'être en capacité de décrocher un marché de 15 millions d'euros avec le constructeur de poids lourds ZF. Laurent Wauquiez a visité l'usine au cours du mois de mars. Il doit rendre une décision dans les prochaines semaines.

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