Areva : jusqu'à 450 postes supprimés à Tricastin

Un comité d'entreprise s'est déroulé ce jeudi 3 mars sur le site nucléaire du Tricastin. Face à des pertes records en 2014, Areva devait faire des économies. Les premiers salariés pourraient quitter l'entreprise dès le 1er avril.

On savait que le géant du nucléaire Areva devait faire des choix. En mars 2015, il annonçait en effet de lourdes pertes lors de la présentation de ses résultats annuels, à hauteur de 4,834 milliards d'euros.

Afin de redresser ses comptes de l'entreprise, le leader mondial du nucléaire avait ainsi indiqué vouloir mettre place un "plan de compétitivité". Un plan visant à atteindre un milliard d'euros d'économies d'ici à 2017.

Plusieurs filiales touchées

La nouvelle avait suscité de vraies inquiétudes dans le département de la Drôme, où l'entreprise emploie près de 3 350 personnes. Des appels à la grève avaient été lancés, tout comme des débrayages. Lors de ces derniers mois, plusieurs plans ont ainsi été évoqués. Ce jeudi 3 mars, des comités d'entreprise ont été organisés sur l'ensemble des sites de l'Hexagone. Sur celui du Tricastin, jusqu'à 450 emplois pourraient être supprimés.

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D'après un porte-parole du groupe, différentes filiales sont touchées par ces suppressions de postes.

"Les sociétés Areva NC, Eurodif ainsi que la Société d'enrichissement du Tricastin (SET) sont concernées. Soit entre 400 et 450 postes sur 2016 et 2017", commente-t-il.

La CGT précise quant à elle que 331 postes sont supprimés à Areva NC ainsi qu'une centaine à la SET. Toutefois, une cinquantaine concernant cette dernière sera transférée à Areva NC. Le syndicat précise également que le site FBFC Pierrelatte - soit 99 postes - est transféré sur le site implanté à Romans-sur-Isère, au nord du département.

Des mesures d'accompagnement

Si ce plan a été voté en comité d'entreprise, il doit encore approuvé par la Direccte. Dès le 1er avril, les premières personnes pourraient ainsi quitter l'entreprise.

"Certaines d'entre elles vont partir à la retraite ou en pré-retraite. D'autres quittent l'entreprise et vont créer la leur", poursuit un syndicaliste.

Près de 130 personnes vont bénéficier de mesures d'accompagnement.

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Commentaires 4
à écrit le 05/03/2016 à 17:26
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avant de supprimer les emplois salariés il faudra faire faire une cure drastique dans les effectifs pléthoriques d'élus de ce pays les finances des français ne s'en porteraient que mieux ; toujours les mêmes qui paient !

à écrit le 04/03/2016 à 16:03
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Une fois de plus les salariés vont payer l'incompétence (au minimum... ) des décideurs économiques et politiques.

à écrit le 04/03/2016 à 13:48
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Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui paient les pots cassés? (Contribuables, salariés mais jamais les enarques...)

le 04/03/2016 à 14:04
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Parce que vous continuez à voter pour eux et que eux ne votent surtout pas pour vous. Changez.

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