Cenntro Motors France connaît quelques contretemps

Cenntro Motors France, la société autorisée à reprendre les actifs de SITL le 18 juin dernier, est en retard dans la mise au travail du personnel. Certains syndicats commencent à s'inquiéter, d'autres jugent cette prudence au démarrage, plutôt rassurante.
Cenntro Motors avait repris en juin l'activité véhicules électriques de SITL. Crédits photos : Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

C'est l'éternelle histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Un peu plus de cinq mois après l'acquisition des actifs de SITL (ex Fagor Brandt Lyon), le 18 juin dernier, par le sino-américain Cenntro Motors Group, la CGT, en particulier, manifeste son inquiétude.  «Nous devrions être 156 au travail. Il n'y en a que 110 et pas de production », observe Eric. « A nouveau, nous nous retrouvons dans une galère ». Le nouveau propriétaire se voit, également, reproché par une partie du personnel de ne pas vouloir payer la prime du 13 ème mois des salariés en chômage partiel.

Nouvelles homologations

SITL qui avait été contraint de se déclarer en cessation de paiements le 2 janvier 2014, entraîné par le dépôt de bilan de Fagor - le groupe électro-ménager lui sous-traitait des machines à laver le linge -, s'était lancé d'une part dans la mobilité électrique en fabriquant, entre autres, des véhicules utilitaires (Citelec) et d'autre part des systèmes de filtration d'effluents industriels et domestiques. Le nouvel actionnaire, qui a conservé les 395 contrats de travail comptabilisés chez SITL, au moment de la validation du plan de reprise par le tribunal de commerce de Lyon, s'est positionné sur ces deux activités. Toutefois, certaines modifications qu'il a apportées au niveau du véhicule, l'obligent à des mises à jour de documents administratifs pour les nécessaires homologations.

Laisser du temps

Quant aux filtres, « ils sont entrain de développer de nouvelles gammes pour apporter une réponse industrielle au marché », modère François de la Cfe-Cgc. « Il faut laisser du temps au temps. Si l'été prochain rien ne sort de l'usine, il faudra alors commencer à se poser des questions ».  Ce même interlocuteur observe que Cenntro Motors, « n'a licencié personne. Qu'il veuille fiabiliser les productions et les besoins de formations me semble plutôt pertinent ». Tout en reconnaissant que le non versement de la prime du 13ème peut léser certains, il observe que Cenntro Motors a prévu 5 millions d'euros pour des indemnités sociales qu'il n'était pas obligé donner (congés payés des personnes retraitées en invalidité maladie).

Une expérience du redressement

Les prochains mois seront évidemment déterminants pour Cenntro Motors France, une Sasu (société par action simplifiée à associé unique) au capital de 15 millions d'euros (confère Infogreffe). Cette entité dirigée par Didier Verriest (ancien cadre dirigeant chez Volvo Construction Equipment )est présidée par Peter Wang. Le fondateur de Cenntro Motors revendique une grande expérience d'entrepreneur, en particulier « en redressement d'entreprises industrielles », précisait Marianne Mclnerney vice-présidente de Cenntro Motors Group, dans un communiqué daté du 25 juin 2014. Et de poursuivre « SITL connu pour ses produits innovants et de qualité vient ainsi compléter nos objectifs à long terme ».

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Commentaires 2
à écrit le 30/12/2014 à 17:19
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et bien faux croire que tous ces gens ne méritent rien, a chaque repreneur c'est un fiasco, ca viendrait pas du personnel des fois!!!

le 16/03/2015 à 20:48
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Vous voulez parler des ouvriers qui s'escriment depuis 35 ans pour des patrons qui ne pensent qu'a s'expatrier pour faire plus de benef? Désolé de vous décevoir,mais si les divers repreneurs magouillent avec l'État ,ce n'est pas la faute des ouvrier...

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