Minot, des charpentes en conquête de nouveaux territoires

Minot, entreprise centenaire dans la maison en bois, mise sur la croissance interne et externe.  La Pme beaujolaise parvient ainsi à résister dans un contexte difficile pour les constructions neuves, depuis 2008.

Les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la maison en bois qui, selon les statistiques officielles représentent 12 % du total des constructions neuves, aujourd'hui. Mais le volume de ces dernières s'est sérieusement contracté depuis 2008 : à cette époque étaient recensées 230.000 mises en chantier tombées à « 130.000 en 2014 », note Bertrand Minot, Pdg du fabricant de charpentes, fermettes industrielles et autres ossatures bois. Pour maintenir ses ventes (28 millions d'euros cette année comme en 2013), l'entreprise fondée il y a cent ans et basée à Arnas, dans le Rhône, doit se développer géographiquement.

Acquisitions en ligne de mire

Le groupe Minot, fort de 200 collaborateurs, a donc mis le pied à l'étrier de la croissance externe, pour la première fois, en 2007 en s'offrant P.Constans à Lamothe-Landerron, en Gironde. Il a repris l'an dernier les actifs de Couperie (12 personnes) à Saintes, en Charente-Maritime. Et,« nous étudions trois nouveaux dossiers », confie Bertrand Minot. Ils concernent des affaires de « 10 à 20 salariés situées dans des régions où nous ne sommes pas présents, Pays de Loire, Ouest de Paris et Midi-Pyrénées ». Des opérations qui pourraient se concrétiser en 2015 en faisant appel à l'autofinancement et à des emprunts car « notre structure de bilan est saine », poursuit le dirigeant.

Du sur mesure

Le groupe familial, qui, à ce jour, possède six sites de production (Arnas, Selongey en Côte d'Or, Andrézieux Bouthéon dans la Loire, Savigneux dans l'Ain, Lamothe-Landerron et Saintes) se déploie aussi en interne. Il s'est lancé en 1984 dans la surélévation de toitures (pour agrandir l'habitat), activité qu'il étend progressivement aux différentes régions où il est installé. Après s'être longtemps tourné vers l'importation (Belgique, Autriche..) pour acheter le bois, Minot dit s'approvisionner désormais à « 75 % dans les massifs français car la filière épicéas et sapins est devenue très performante», précise le Pdg. Il passe des contrats annuels auprès de scieurs qui lui fournissent des bois aux dimensions standardisées. Il seront ensuite travaillés sur mesure en fonction des différentes caractéristiques des chantiers (localisation, exposition à la neige, aux risques sismiques....) que les équipes des bureaux d'études de la Pme passent au crible de leurs calculs.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.