Coup de mou pour Phyto-Valor, la pépite qui valorise les noyaux

La startup Phyto-Valor, implantée au Pouzin (Ardèche), a lancé en 2011 un gravier en noyaux, en valorisant les déchets de fruits d'entreprises de la vallée du Rhône. Trois ans plus tard, les résultats peinent à venir et un plan de sauvegarde de l'emploi a du être prononcé.
Franck Janier-Dubry, l'actuel PDG, a ramené ce concept d'Afrique du Sud.

Le projet avait été monté à la pépinière d'entreprises de l'Ineed, côté Drôme. Mais c'est en Ardèche, au Pouzin, que la société Phyto-Valor a décidé de s'implanter. Depuis juin 2011, celle-ci valorise les déchets de fruits d'entreprises implantées dans la Vallée du Rhône. Mais après trois ans d'activité, les résultats de l'entreprise ne sont pas ceux escomptés. La faute à un produit qui, semble-t-il, n'est pas encore (re)connu.

Noyaux de pêches et d'abricots valorisés

Les entreprises de l'agro-industrie se doivent d'éliminer leurs déchets. Depuis maintenant trois ans, la société Phyto-Valor a choisi de les valoriser en fabriquant un gravier de noyaux de fruits - commercialisé sous la marque biogranulats - à base de fragments polis de coques de noyaux de pêches et d'abricots. Ce matériau peut ensuite être utilisé pour réaliser le gravier d'allées, aires de jeux, parkings ou encore dans le cadre de paillage de plantations.

Ce procédé, importé d'Afrique du sud, a été remarqué et distingué par plusieurs prix. La société était encore lauréate lors du dernier salon Paysalia à Lyon. Mais les ventes ne sont pas au rendez-vous. "Les gens sont intéressés mais ils restent craintifs", note Franck Janier-Dubry, le PDG de la société.

L'appui des Business Angels

Un constat qui se ressent dès lors dans les comptes de l'entreprise. Le chiffre d'affaires ne s'est en effet élevé qu'à 170 000 puis 230 000 euros lors des deux derniers exercices. Par ailleurs, la société doit faire face à un marché qui est très saisonnier. Les commandes se font principalement au printemps ainsi que pendant l'automne. Pourtant, Franck Janier-Dubry en est persuadé, son entreprise est amenée à se développer. Il vise désormais les 400 000 euros et espère pouvoir recruter un nouvelle personne, ce qui porterait à quatre le nombre de salariés. Les Business Angels y croient également. Ces investisseurs privés ont en effet été sollicités lors de la constitution de l'entreprise.

"Le projet nous a plu. Nous avons identifié un potentiel dont la croissance pouvait être intéressante. Cela sera plus long que prévu. Il y a un travail d'évangélisation et de communication à faire. Par ailleurs, le produit n'est pas encore utilisé dans sa globalité", commente Dominique Babel, actionnaire de la société et président de l'association Rhône Vallée Angels.

Des tours d'arbres en noyau

Lors des prochains mois, Phyto-Valor va proposer deux nouveaux produits à destination des professionnels. Un matériau constitué de fins fragments de coque de noyau mélangés à une résine polyuréthane permettra de réaliser des tours d'arbres. Les horticulteurs et pépiniéristes pourront quant à eux bénéficier d'un produit permettant de limiter la prolifération des mauvaises herbes dans les pots de culture, sans utiliser d'herbicides.

Enfin, les amandons (amandes contenues dans le noyau des fruits) devraient aussi être davantage valorisés. "C'est véritablement une grosse valeur ajoutée. Ce produit sert à fabriquer des huiles essentielles et intéresse l'industrie de la cosmétique", note Franck Janier-Dubry.

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Commentaire 1
à écrit le 24/02/2021 à 19:41
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Bonjour Je suis un particulier et je souhaiterais acheter des noyaux entiers non nettoyés, non séchés. " fruits: pêches, nectarines ou similaires,abricots, et prunes sauf mirabelle ". J'ai l'intension d'utiliser ces noyaux comme combustible de c...

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