Le forum Plastipolis se termine ce jeudi à Lyon, ce rendez vous du pôle de compétitivité de la plasturgie met l'accent sur les innovations comme  les composites. Sur le plan industriel on commence à observer des rapprochements entre ce secteur et celui de la plasturgie.

C'est le cas d'Edrastop composite. Le 30 juillet dernier, la PME du Chambon-Feugerolles (11 salariés, 1,1 M€ de CA) a repris la société Sud usinage plastiques (4 salariés, 500 000 euros de CA), basée dans la Drôme au Sud de Valence. L'entreprise ligérienne spécialisée dans la fabrication de composites autolubrifiants s'adjoint donc un savoir-faire précieux en matière d'usinage plastique. « Nous avons choisi de nous diversifier dans le plastique car c'est un matériau qui permet de réaliser des pièces complexes assez facilement », explique le gérant d'Edrastop composite, Julien Russier.

Les deux sociétés, qui se connaissent depuis longtemps et possédent des clients communs vont pouvoir faire jouer des synergies. « Cette diversification intéresse beaucoup nos clients qui ont tendance à réduire leur panel de fournisseurs, précise Julien Russier. Avec ce rachat, nous allons dans le sens de la demande. »

Pièces unitaires et petites séries

Edrastop composite avait déjà historiquement une petite activité d'usinage plastique « pour dépanner certains clients », souligne le gérant. « Quand j'ai repris la société en 2009, j'ai décidé d'arrêter de commercialiser cette offre qui ne représentait que 5 à 10 % de notre chiffre d'affaires. Par la suite, j'ai souhaiter diversifier notre activité car je sentais du potentiel auprès de nos clients. Nous avons eu plusieurs cibles dans la région avant de nous arrêter sur Sud usinage plastiques. »

Les deux PME ont en commun qu'elles travaillent sur des pièces unitaires et des petites séries. « On reste sur des petits marchés de spécialistes », note Julien Russier. Edrastop composite travaille sur des pièces à fortes contraintes techniques pour tous types d'activités industrielles. Elle compte parmi ses clients des PME (Unieux métal, Arpège industrie...) et des grands comptes de la France entière (Michelin, Arcelor, Areva, CEA...). Seulement 10 % de l'activité est réalisée à l'export.

En croissance depuis les deux derniers exercices, Edrastop composite a investi 300 000 euros dans son parc machines et dans la R&D. Son gérant vise les 2 M€ de chiffre d'affaires consolidé d'ici deux ans.