Setforge veut reprendre trois sites du groupe Altia

Le spécialiste de la forge pour l'industrie automobile souhaite se diversifier en aval de la filière en intégrant des compétences d'usinage.
Le site ligérien d'Altia n'a reçu qu'une seule offre de reprise.

Le groupe ligérien Setforge (L'Horme) est candidat à la reprise de trois unités du groupe Altia, placé en redressement judiciaire début août. Sur les trois sites visés, deux sont implantés en Rhône-Alpes : celui du Chambon-Feugerolles (111 salariés) dans la Loire, et celui de Sainte-Hélène-sur-Isère (65 salariés) en Savoie. Le troisième site est une forge basée dans le Nord de l'Italie, à Fontanafredda (80 salariés).

Synergies de marché

Filiale du groupe Farinia dont il constitue 70 % des effectifs et de l'activité, Setforge est un groupe centenaire spécialisé dans la forge de précision pour les grands constructeurs automobiles européens. Il compte neuf forges en France et génère un chiffre d'affaires de 190 millions d'euros avec 850 salariés. En étant candidat à la reprise de trois sites d'Altia, le groupe de forge entend se diversifier en aval de la filière en intégrant des compétences d'usinage. « Il existe des synergies stratégiques et de marché entre Setforge et Altia », souligne Hervé Gestas, directeur général de Setforge.

Sur le site ligérien d'Altia, qui n'a reçu que la proposition de reprise de Setforge, l'inquiétude règne. « Setforge a déposé une offre indivisible sur le site du Chambon-Feugerolles et celui de Sainte-Hélène-sur-Isère, précise Emmanuel Bonnefoy, délégué CGT du site ligérien. Cela signifie que si Setforge n'obtient pas le site de Sainte-Hélène (qui fait l'objet de plusieurs offres ndlr), ils ne nous reprendront pas et nous devrons trouver un autre candidat. »

400 000 euros de loyer annuel

Pour le syndicaliste, l'unité ligérienne d'Altia cumule les points faibles. De quoi refroidir les repreneurs potentiels. « Le loyer s'élève à 400 000 euros par an pour 10 000 mètres carrés de bâtiments, souligne Emmanuel Bonnefoy. Par ailleurs, nous ne produisons ici que des pièces pour l'industrie automobile, ce qui n'est pas un point fort. »

Selon le délégué CGT, si Setforge parvient à mettre la main sur le site ligérien d'Altia, seuls 77 salariés seront conservés (sur 111). Un chiffre que n'a pas souhaité confirmer la direction de Setforge. La décision du tribunal de commerce de Paris a été remise au 3 novembre.

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