La filière textile va mieux et envisage 500 embauches en 3 ans

Les entreprises du secteur, en Rhône-Alpes devraient recruter plus de 500 personnes dans les trois années à venir. La profession organise une grande convention d'affaires, le 12 juin prochain.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

La filière textile ose le dire : elle va mieux. Elle entend le faire savoir pour que les jeunes s'intéressent à ce secteur qui a besoin de remplacer les générations qui partent à la retraite. D'autant qu'après des années où les effectifs n'ont cessé de fondre, l'hémorragie parait stoppée en Rhône-Alpes. « Plus de 500 personnes devraient être recrutées au cours trois années à venir », savoure Jean-Charles Potelle, président d'Unitex (Union interentreprises Textile) et également Pdg du groupe Boldoduc. Avec 14 852 emplois et 2,5 milliards de chiffre d'affaires totalisés par 685 entreprises, Rhône-Alpes demeure la première région textile française et la quatrième mondiale pour les tissus techniques et composites. « A l'exception de la filature tous les métiers de la chaîne y sont présents », rappelle Jean-Charles Potelle.

Textival

L'horizon se dégageant, il importe de renouer les liens entre les industriels, leurs fournisseurs et leurs clients. Telle est l'ambition de Textival, une convention d'affaires organisée par les structures professionnelles, le 12 juin prochain, à la Villa Créatis, à Lyon. « Nous espérions 100 participants. 170 se sont annoncés à ce jour », se réjouit le président d'Unitex. La manifestation, présentée comme la première de cette ampleur, devrait devenir un rendez-vous régulier et s'étendre au territoire national. En attendant elle concerne l'ensemble de la région. Finies les petites rivalités d'autrefois : « Nous sommes partenaires de Textival », confirme Raoul Griffon, président de l'Union Textile de Roanne et Pdg de la société Griffon. Très connu autrefois pour le tricotage, le Roannais « concentre une centaine d'entreprises dans de nombreux domaines».

Recherche & développement

Le renouveau de cette industrie passe notamment par Techtera, le pôle de compétitivité dédié. En 9 ans, il a contribué au montage de 267 projets de R & D pour un budget total de 242 millions d'euros, la moitié apportée par les entreprises et l'autre par les pouvoirs publics (Etat et collectivités territoriales et locales). Les textiles intelligents sont un de ses axes d'innovation pour aborder ce grand marché de la « silver économie ». « On est capables d'insérer des capteurs, de la connectique pour contrôler le rythme cardiaque, le taux d'insuline… Mais on se heurte encore au problème de l'entretien des textiles. Plus que jamais nous devons travailler de manière transversale », reconnaît le Pdg de Boldoduc.

Contrat d'objectifs

Nerf de la guerre, la formation a fait l'objet d'un deuxième contrat d'objectifs en février dernier, pour la période 2014-2016. Il a été signé entre d'une part l'Etat et le Conseil régional et d'autre part les milieux professionnels associés aux Académies de Lyon et Grenoble, Pôle emploi et l'organisme Opcalia Rhône-Alpes. Le but est, entre autres, d'accompagner les entreprises dans l'adaptation de leurs ressources humaines ou encore la transmission des savoir faire. Pour l'enseignement initial, le lycée multi-sites La Martinière-Diderot à Lyon, établissement né du regroupement du lycée Lamartinière et de l'ex école de tissage, va jouer le rôle d'établissement vitrine offrant le bouquet de formations.

 

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Commentaire 1
à écrit le 27/05/2014 à 10:00
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Le Textile ne demande que ca, redemarrer ( un secteur que je connais), il y a enormement de potentiel, il nous faut juste une bonne devaluation, pour voir les entreprises et les emplois locaux fleurirent.Sortir de EURO NOW.

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