Natif d'Algérie, l'actuel patron de Casino est un ancien élève de l'École normale supérieure, de l'université d'Harvard et de l'ENA (promotion Guernica). Cet intellectuel, aujourd'hui âgé de 69 ans, a débuté sa carrière à la direction du Trésor et au ministère de l'Économie, avant de rejoindre la banque Rothschild.
Celui qui compte parmi les plus grandes fortunes de France n'est pas du genre à se laisser approcher facilement. Ses interlocuteurs soulignent son caractère introverti, voire distant.
« Jean-Charles Naouri est un homme discret, simple, de talent, qui tient ses engagements et qui a des valeurs morales », encense André Mounier, président de la délégation stéphanoise de la CCI Lyon métropole.
Pas de management paternaliste
À l'inverse d'Antoine Guichard, Jean-Charles Naouri n'est pas homme à verser dans le management paternaliste.
« En comité de groupe, il a toujours la parade pour nous faire entendre que nous sommes mal informés et que c'est lui qui a raison, tacle Martine Laguerre de l'Unsa. Il est inaccessible. On ne peut pas discuter avec lui. Dès qu'il a fini son intervention, il quitte la séance, entouré de ses gardes du corps, avant même qu'elle ne soit levée. »
Le constat est le même du côté de la CGT. Jean-Yves Garand, délégué syndical FO (syndicat majoritaire chez Casino), tempère toutefois :
« Nous ne sommes pas dans un groupe où l'on ne discute pas. Nous ne négocions pas directement avec monsieur Naouri, mais la discussion n'est jamais fermée. Si nous ne restons pas campés sur des positions dogmatiques, le dialogue est possible. »
Sujets les + commentés