[Portrait d'acteur 1/6] Larissa Balakireva, la fonceuse

Acteurs de l'économie-La Tribune vous propose chaque semaine, durant l'été, un portrait de scientifiques, entrepreneurs, et professeurs qui révolutionnent son monde, inventent et créent de nouveaux modèles innovants, ou transmettent leur passion. Cette semaine, rendez-vous avec Larissa Balakireva, chercheuse-entrepreneuse originaire de Russie.

Larissa Balakireva est très peu retournée en Russie, son pays natal, depuis qu'elle a foulé pour la première fois le sol français en 1996, en vue d'intégrer l'équipe de chercheurs du CEA. Un choix que cette passionnée de science a fait, à l'âge de 30 ans, dans un seul but : exercer son métier dans les « meilleures conditions » dans le domaine de l'agroalimentaire.

« En Russie, cette industrie est très en retard à l'instar du milieu de la recherche, très archaïque. »

Et depuis 10 ans, elle s'est lancée dans une nouvelle activité en créant l'entreprise Novocib. Une société qui développe un kit pour tester la fraîcheur des produits de la mer.

Force de caractère

De la Russie, elle garde une pointe d'accent qui la distingue. Larissa Balakireva a également conservé le « caractère » du pays des tsars. Dans un domaine où la patience et le temps sont indissociables, la chercheuse puise en son for intérieur pour avancer.

« Je suis impatiente de voir le résultat à grande échelle, mais j'ai encore besoin d'expliquer mon innovation et surtout de faire face à la résistance de certains. »

Une situation « épuisante », mais pour laquelle, elle ne pourrait abandonner. « C'est très frustrant parfois de s'investir autant pour si peu de retours. Mais j'apprends de mes erreurs et je continue. »

Danseuse

Après la musique gothique, une période salsa, Larissa Balakireva a découvert le ballet. Une discipline qui lui ressemble et qui lui apporte « équilibre et dignité ». Ce que la scientifique tente d'entreprendre et de maintenir au quotidien. « Dans le ballet, aucune place n'existe pour l'amateurisme. Tout doit être pensé et millimétré. À la russe ! », précise cette perfectionniste, d'un « incorrigible » naturel optimiste, mais estimant ne pas être assez dure avec elle-même dans son travail.

« Ainsi, plus je travaille, plus je maîtrise mon sujet, mieux je le comprends et conçois le monde. C'est pour cela que je n'accepte pas les échecs. » Et ce, dans tout ce qu'elle entreprend.

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