SNF fait une rallonge de 100 M€ pour porter sa croissance

Dans la Loire, SNF enregistre une croissance historique. Pour faire face à la demande, le poids lourd de la production de polymères hydrosolubles pour le traitement de l’eau, la récupération assistée du pétrole et les réactifs pour mines, a dû revoir significativement à la hausse son plan d’investissements.
(Crédits : DR)

"En général, nous investissons 200 à 250 millions d'euros chaque année pour augmenter nos capacités de production. Nos programmes d'investissements sont dimensionnés pour supporter une croissance annuelle moyenne de 10 % de notre chiffre d'affaires". Cependant, en 2017, Pascal Rémy, PDG du leader mondial de la production de polymères hydrosolubles pour le traitement de l'eau, la récupération assistée du pétrole et les réactifs pour mines, et son actionnaire René Pich, ont dû faire une rallonge de près de 100 millions d'euros pour faire face à une croissance historique du chiffre d'affaires.

Le montant des investissements atteint cette année les 320 millions d'euros.

"Nous allons enregistrer une progression annuelle de 25 à 30 %, une première dans l'histoire de l'entreprise".

Le groupe ligérien devrait ainsi dépasser la barre des 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires avec plus de 5 000 salariés, dont 1 200 à son siège social d'Andrézieux-Bouthéon. Ces investissements sont financés par le cash flow (intégralement réinvesti) et par la dette (ratio d'endettement non communiqué mais qualifié "d'habituel").

Explosion de l'activité pétrole et gaz

80 % de la croissance 2017 ont été générés par la branche pétrole et gaz (gaz de schiste et sables bitumineux).

"Toutes nos activités progressent de 10 % environ cette année, celle du pétrole et gaz explose parce que la fracturation hydraulique connaît un sursaut considérable. Les grands pétroliers misent sur cette technique de plus en plus compétitive".

Le pétrole et gaz pesait 18 % du CA de SNF l'année dernière. Sa part dépasse les 23 % en 2017. Le groupe a particulièrement performé en Amérique du Nord et en Asie. Deux zones sur lesquelles la fracturation hydraulique est massivement utilisée, deux zones sur lesquelles elle a donc dû appuyer ses investissements.

Aux Etats-Unis, le groupe ligérien avait déjà injecté 80 millions de dollars en 2016 sur son site de Plaquemines. Elle a remis 120 millions de dollars cette année pour l'installation notamment de quatre réacteurs dédiés à la fabrication des émulsions. En Asie, 65 millions de dollars ont été investis sur les deux sites. SNF a également décidé en 2017 d'ouvrir une seconde usine de fabrication en Inde (investissement de 10 millions de dollars).

85 millions d'euros investis en France

En France, où le groupe réalise seulement 3 % de son chiffre d'affaires global, SNF a déboursé près de 85 millions d'euros : 15 millions pour son site de Saint-Avold en Lorraine (nouvelle activité de coagulant minéral), et 70 millions pour son siège d'Andrézieux-Bouthéon. Sur ce dernier, trois nouveaux bâtiments ont été construits ces derniers mois, ainsi qu'un bassin d'orage.

Pour 2018, Pascal Rémy envisage un retour "à la normale" avec une croissance habituelle de l'ordre de 10%.

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