Bosch : nouvel investissement à l'usine de Moulins-Yzeure

Trois ans après la signature d'un premier protocole, un nouvel accord vient d'être signé entre la direction et les différents partenaires sociaux, qui permettra de doper les résultats de son usine dans l'Allier. Une décision en accord avec la stratégie de l'Allemand à l'oeuvre sur de nombreux sites français.

C'est un peu le remake de 2013. Après avoir signé un premier accord de performance industrielle il y a trois ans, Bosch France et les représentants du personnel de l'usine de Moulins-Yzeure ont signé un nouvel accord d'investissement, qui prévoit d'augmenter les activités de production du site spécialisé dans la fabrication de systèmes ABS et ESP®, ainsi que dans les nouveaux systèmes de freinage dits "intelligents".

"Ce nouvel accord permettra de gagner en compétitivité et faire face à un marché automobile de plus en plus concurrentiel. Il est la preuve que des solutions existent toujours lorsque le personnel et la direction acceptent de faire des efforts mutuels", a déclaré le Président de Bosch France, Heiko Carrie.

Une troisième ligne d'assemblage

Sur le fond, la direction propose en contrepartie d'une flexibilité accrue et d'une modération salariale partielle de la part des salariés du site, de transférer vers Moulins-Yzeure de son usine allemande de Blaichach une ligne d'assemblage ESP génération 9, qui s'ajoutera aux deux lignes déjà existantes.

"Avec cette troisième ligne nouvelle génération, la capacité de production du site augmentera de 50% à l'horizon 2020. Enfin, outre le remplacement des personnes partant en retraite, de nouvelles embauches seront réalisées d'ici fin 2018 pour préparer l'usine à cette augmentation de capacité", explique le groupe, sans toutefois préciser le chiffre.

18 millions entre 2010 et 2016

"Nous allons pouvoir continuer à fournir des équipements de pointe au meilleur coût, et ainsi faire face plus facilement aux fluctuations de l'activité", ajoute Thomas Klabunde, directeur de l'usine Bosch de Moulins-Yzeure, qui compte aujourd'hui environ 300 salariés.

Le comportement du géant allemand sur le site de Moulins-Yzeure est fidèle à sa stratégie monde, et mise en place particulièrement en France. Face à une conjoncture toujours plus tendue et des normes anti-pollution qui limitent ses débouchés, et afin de rester compétitif, Bosch tente de maintenir la production sur les sites en trouvant des compromis avec les salariés.

"Chaque site est en concurrence avec d'autres sites du groupe, souligne un porte-parole du groupe. Notre stratégie est de montrer l'attractivité de la France et de maintenir nos emplois dans ce pays."

Une action notamment mise en place sur les sites historiques français de l'industriel, à Vénissieux. Sur le site rhodanien, l'activité Diesel n'a pu être sauvée (la production sera arrêté fin 2017 même si une nouvelle activité prendra place), alors que celle de Bosch Rexroth a été prolongée jusqu'en 2020.

Au total, selon la direction de Bosch, le groupe a investi environ 400 millions d'euros entre 2010 et 2015 et près de 60 millions sur l'année 2016. 18 millions d'euros ont été investis à Moulins-Yzeure entre 2010 et 2016.

>> Retrouvez lundi matin notre enquête sur les sites historiques de Vénissieux : Bosch, la fureur de (sur)vivre

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2016 à 18:19
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Et dans le même temps bosch france est passer de 10 000 salarié a moins de 5 000 en moins 10 ans et le dernier exemple en date le Site de Vénissieux ou bosch licenciera ses dernier salarier fin 2017!

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