L’AS Saint-Etienne affiche une ambition mesurée

« Saint-Etienne et son agglomération n'auront jamais le potentiel économique de Paris, Lyon ou Marseille. Nous en sommes parfaitement conscients et c'est pour cela que notre modèle économique, notre croissance et nos ambitions se doivent d'être raisonnablement mesurés ». C'est en ces termes que Bernard Caiazzo, le président du conseil de surveillance de l'ASSE a planté le décor cette semaine à l'occasion d'une conférence qui s'est déroulée au siège du Groupe Casino à Saint-Etienne

« Saint-Etienne et son agglomération n'auront jamais le potentiel économique de Paris, Lyon ou Marseille. Nous en sommes parfaitement conscients et c'est pour cela que notre modèle économique, notre croissance et nos ambitions se doivent d'être raisonnablement mesurés ». Bernard Caiazzo, le président du conseil de surveillance de l'ASSE a planté le décor cette semaine concernant l'avenir du club.

Ce même Bernard Caiazzo et Roland Romeyer, président du directoire du club, ont d'abord rappelé que le club était passé de 50 millions d'euros de budget en 2010 à 70 millions cette année, mais que l'édifice demeurait fragile.

80 millions d'euros de budget

« Nous sommes à l'équilibre (NDLR : Le club a reçu l'aval de la DNCG mi-juin), mais pour parvenir à cet équilibre, nous sommes dans l'obligation de vendre chaque année un ou deux joueurs clés, souligne Roland Romeyer, et cela est regrettable. Pour la période 2016-2020, notre objectif est d'augmenter nos revenus afin de pallier cette lacune ».

Dans les faits, l'ASSE table sur cette période sur un budget 80 millions. Soit une augmentation de 10 millions. Les Verts disposeraient alors en l'état du 5e budget de Ligue 1. Mais très loin derrière Paris (500 millions), Monaco (200), Lyon (180) et Marseille (130).

L'ASSE pas propriétaire de son stade : un vrai frein

Cette croissance prévue de 10 millions d'euros s'explique par deux facteurs. Les droits TV devraient passer de 32 à 45 millions, les revenus marketing associés à ceux du stade de 25 à 35 millions. Et c'est sur ce point que le bât blesse. Bien que rénové en vue de l'Euro 2016 - pour un montant final de 80 millions d'euros- Geoffroy-Guichard ne présente pas toutes les meilleures capacités en matière réceptive.

De plus, le chaudron n'appartient pas au club qui ne peut donc s'en servir comme levier de croissance. A titre de comparaison, les Verts tablent sur 5 à 7 millions d'euros de chiffre d'affaires par an de leur nouvel écrin quand l'OL espère 70 millions de son futur Grand Stade.

Bref, les deux clubs ne sont pas dans la même cour. Résultat, quand Bernard Caiazzo affirme que « l'ASSE n'a rien à envier à L'OL (sic) », on peut être quelque peu surpris...

D'autre part, côté business, les Verts sont en quête d'un nouveau directeur commercial qui aura la lourde tâche de dynamiser l'image du club. L'arrivée du Coq Sportif, comme équipementier à la place d'Adidas, doit contribuer à ce nouvel élan.

« Il nous fallait changer de stratégie, précise Roland Romeyer, notre partenariat avec Adidas ne donnait pas satisfaction et nous espérons beaucoup de ce nouveau contrat avec cette marque française ».

100 millions pour la Ligue des Champions

Pour ces raisons économiques, les deux présidents de l'AS Saint-Etienne se sont montrés prudents en termes d'objectifs sportifs.

« Comme nous ne pourrons jamais rivaliser avec les plus grands du championnat de France, notre ambition est de rester dans le top 5 (NDLR : 5e, 4e et 5e sur les trois dernières saisons) et de pourquoi pas monter sur le podium, affirme Bernard Caiazzo, et nous y arriverons, mais il est difficile d'afficher clairement notre intention de disputer un jour la Ligue des Champions ».

Au regard de ce qui se fait en Europe, on constate en effet que pour viser la C1, un club doit posséder à minima un budget de 100 millions d'euros. Les Verts en sont loin. C'est pourquoi, ils misent « sur leur stabilité économique et aussi sportive, avec Christophe Galtier, à la tête de l'équipe depuis six ans et qui vient de prolonger pour deux saisons notre projet repose également sur les hommes qui ont la culture verte », souligne Roland Romeyer. Bernard Caiazzo regarde lui également à l'échelle européenne : « Nous regardons ce qui se fait en Europe et quand je vois que cette année le club allemand de M'Gladbach a terminé 3e avec un budget de moins de 100 millions, cela doit nous prouver que nous ne sommes dans le vrai ».

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Commentaire 1
à écrit le 01/07/2015 à 20:35
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Raisonnable mais pas inexorable. Le stade peut être mis en location vente sur 10 ou 15 ans. L'agglo a besoin d'argent et le club d'un outil de travail en propre. C'est original mais à Saint-Etienne, rien n'est impossible. Un véritable deal gagnan...

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