Lancé ce jeudi à Lyon, le syndic Happy Syndic s'engage contractuellement auprès de ses clients à faire baisser les charges de 3 % en 3 ans. « Si nous ne parvenons pas à réaliser des économies, nous remboursons nos honoraires », promet Laurent Delcamp, chargé de développement d'Happy Syndic. Et si la baisse de charges dépasse les 3 %, le surplus est partagé entre le syndic et les copropriétaires. Outre une gestion optimisée, Happy Syndic mise sur le sentiment d'appartenance des copropriétaires pour relever son défi.

Vers des copropriétaires engagés

Plus impliqués, ces derniers pourraient notamment prendre en charge certains petits travaux et redoubler de vigilance pour maintenir leur copropriété en parfait état.

« Nous utilisons une application développée par la startup Freemo, qui vise à faciliter les relations entre les citoyens et une collectivité. Nous l'avons adaptée à notre métier afin que les habitants puissent nous signaler un dysfonctionnement grâce à leur smartphone. Cette application nous permet aussi de faire un suivi des opérations de réparation et donc d'informer les propriétaires en temps réel. Elle permet aussi par exemple de transmettre les factures au conseil syndical pour validation », détaille Laurent Delcamp.

Pas de quoi pour autant se passer de gestionnaires qui travailleront selon un nouveau modèle. Au lieu de dispatcher la gestion d'un immeuble entre un comptable, un technicien et d'autres spécialistes, Happy Syndic concentre ces fonctions sur un gestionnaire polyvalent qui sera l'interlocuteur unique de la copropriété.

Le lien social en plus

En marge de la fluidité apportée à la gestion, Happy Syndic mise sur cette interface pour créer du lien social au sein de la copropriété, via la diffusion de petites annonces notamment. L'idée du syndic est d'ailleurs d'aller au-delà de la copropriété pour créer du lien entre les différents immeubles qu'il gère. « C'est pour cela que nous visons la gestion de copropriétés moyennes au-delà d'une quarantaine de logements et que nous travaillons aussi sur la densité afin d'avoir plusieurs immeubles dans le même quartier », explique le chargé de développement.

Lyon puis Paris

Happy Syndic qui annonce avoir déjà signé un contrat avec deux copropriétés lyonnaises de 40 logements chacune vise 1.5 million d'euros de chiffre d'affaires sur les 18 premiers mois d'activité. Il cible d'abord Lyon, puis devrait entreprendre le marché parisien en 2016. En parallèle, il vient de signer un contrat avec un syndic basé à Limoges. Ce dernier va utiliser l'application développée par Freemo, dont Happy Syndic est une filiale.