Ce ne sont pour l'instant que des grandes lignes. Il faut dire que le nouveau président de l'Université Claude Bernard Lyon 1, Frédéric Fleury, n'a été élu qu'au début du mois de mars. L'équipe est d'ailleurs en cours de finalisation. Parmi les chantiers que souhaite le professeur spécialisé en génétique des populations lors de ces quatre ans de mandature peuvent se résumer en une phrase : "affirmer notre identité, en matière de santé, de technologie et de sciences."

Obtention du label Idex

"Comme vous pouvez le voir, nous ne sommes pas une équipe à parité, mais ce n'est pas faute de l'avoir voulu", lance le nouveau président de l'Université Lyon 1, en guise d'introduction. Autour de lui, le président du conseil académique, Hamda Ben Hadid ainsi que les deux vice-présidents en charge de la commission recherche, de la commission formation et vie universitaire, accompagnés du vice-président du conseil d'administration. Une nouvelle gouvernance qui se veut en accord avec la loi ESR de 2014 (loi pour l'enseignement supérieur et la recherche), qui demande aux universités de mettre en place une gouvernance plus démocratique et collégiale.

Mais cette gouvernance se veut aussi en conformité en vue de l'obtention du label Idex, le label d'excellence auquel l'Université de Lyon a déjà postulé par deux fois dans le passé, en 2011 et 2012.

Une troisième candidature lancée en décembre 2015 est actuellement à l'étude. "Le premier oral d'audition aura lieu au mois de juin, pour une réponse horizon 2017", détaille Frédéric Fleury. "Cette organisation en collège permet une politique plus concertée", ajoute-t-il. Car c'est justement ce qui avait reproché aux deux précédents dossiers : le manque de synergie entre les acteurs, aussi bien au sein de certains établissements qu'entre les nombreuses structures qui composent l'Université de Lyon, qui porte la candidature.

"L'obtention de ce label est une des premières priorités de ce mandat", souligne le nouveau président élu.

Si l'obtention est actée, l'Université de Lyon pourrait bénéficier d'un "complément financier de 26 millions d'euros."

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Modernisation et ouverture sur l'extérieur

Parmi les autres chantiers de cette mandature, les opérations immobilières. L'actuel président de l'université Lyon 1, qui était justement en charge de ce volet lors du précédent exercice, annonce une "période riche et faste".  En effet, l'Université de Lyon est engagée à hauteur de 310 millions d'euros d'investissements immobiliers, avec des opérations comme le plan campus.

"L'Université Lyon 1 pilote à elle seule 90 millions d'euros d'investissements."

Au total, ce sont 14 sites, soit un demi-millions de m² qui devraient être rénovés d'ici 2020.

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Une "bonne santé financière", avec une capacité d'autofinancement à hauteur de 25 millions d'euros, permettant à l'université "d'investir sur nos campus, avec un volet modernisation de nos systèmes numériques pour aller vers davantage de dématérialisation."*

Une modernisation qui passe aussi par une plus grande ouverture du campus vers l'extérieur, à l'image des universités américaines.

"Nous entrons dans une logique de vie de campus plus vivants, y compris les week-ends."

Parmi les différentes pistes déjà engagées, l'amplification des horaires d'ouverture des bibliothèques. Celle Rockefeller, déjà ouverte le dimanche, devrait ainsi voir sa plage augmenter. Concernant les bibliothèques de La Doua et Lyon Sud, un tel système devrait être mis en place "d'ici à septembre au plus tard". "Des rendez-vous ont déjà été convenus avec la métropole de Lyon et la ville de Villeurbanne pour organiser au mieux cette activité campus", souligne Frédéric Fleury. Avec par exemple, l'idée d'ouvrir la piscine lors des vacances estivales.

Frédéric Fleury, encadré de la nouvelle équipe présidentielle de l'Université Claude Bernard Lyon 1. (Crédits : Eric Le Roux / Université Claude Bernard Lyon 1)

Ouverture vers le monde économique

L'offre de formation devrait elle aussi connaître quelques mutations avant 2020. "Nous avons besoin d'une nouvelle dynamique", fait savoir Frédéric Fleury. Celle-ci passe par "rendre indissociables les deux volets que sont la formation et la recherche" et ainsi intégrer plus tôt la recherche dans le parcours de formation.

"Nous avons un excellent taux d'insertion après un master, qui avoisine les 90 %. En licence, nous sommes dans la moyenne. Ce qui démontre bien l'importance de la recherche dans nos cursus", démontre Hamda Ben Hadid.

Autre axe de développement l'apprentissage, tant en formation initiale que continue. Ce qui passe notamment par des liens plus étroits avec le monde socio-économique. Frédéric Fleury l'affirme : "Nous souhaitons cette ouverture mais ce ne sera pas sans grande difficulté car il ne faut pas tomber dans la prestation de service. Un modèle reste à construire."

Cette ouverture se retrouve d'ailleurs dans le projet Lyon Tech La Doua puisqu'au sein du campus et à proximité immédiate, "nous allons  proposer 100 000 m² d'offre immobilière dédiée aux entreprises", avait fait savoir Gérard Collomb au début du mois de février. Mais elle est aussi une des conditions nécessaires du label Idex, enjeu majeur de ce nouveau mandat.