L'Idrac Lyon mise sur la recherche pour plus de légitimité

L'Idrac Business School Lyon développe depuis 2008 son pôle recherche pour gagner en légitimité et en attractivité au niveau académique. Une seconde étape après avoir misé sur la collaboration avec les entreprises pour obtenir une reconnaissance professionnelle.

Après avoir misé sur la proximité avec les entreprises, l'Idrac Business School Lyon parie désormais sur la recherche pour gagner en visibilité et en légitimité. "Nous avons d'abord voulu obtenir la reconnaissance du monde économique avant le monde académique", souligne Ali Hannas, directeur de l'établissement, lors d'une rencontre organisée ce vendredi, à l'occasion des 30 ans de l'école de commerce lyonnaise.

38ème école de commerce française

Initié en 2008, ce nouvel axe stratégique qu'est la recherche a contribué à l'obtention, depuis septembre 2014,du grade de Master pour son programme grande école. Ce titre a été décerné pour trois ans par la Commission d'évaluation des diplômes et des formations de gestion (CEFDG), sous tutelle des ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Economie. La recherche a également permis à l'organisation de grimper dans les classements spécialisés, faisant de l'Idrac Lyon la 38ème école de commerce française, (27ème en combinant Paris/Lyon) selon la récente hiérarchie effectuée par le Figaro Etudiant, et "la première école post-bac régionale", affirme le directeur. Désormais, l'objectif de l'établissement est d'intégrer la Conférence des grandes écoles.

Pour développer ce pôle recherche, "qui  permet une légitimité auprès de nos pairs", selon Karine Merle, enseignant-chercheur à l'Idrac Lyon, l'établissement a augmenté progressivement ses moyens dédiés, pour atteindre aujourd'hui  un million d'euros de budget, sur les 22 millions d'euros que comporte le budget général de l'entité lyonnaise.

17 enseignants-chercheurs

Le groupe Idrac, tous campus confondus, dispose actuellement de 22 enseignants-chercheurs sur les 70 enseignants permanents, dont 17 localisés à Lyon. Pour attirer ces talents, l'école n'hésite pas à financer des thèses (huit depuis 2008). Mais la chasse aux enseignants-chercheurs fait rage entre les écoles de commerce. "Il y a toujours la nécessité de trouver des chercheurs. Mais ils sont difficiles à attirer, notamment par la rareté de ceux qui travaillent sur les ressources et gestion humaine", explique Stéphane Girard, responsable pédagogique du programme grande école.

Pour Karine Merle, l'intérêt pour un chercheur d'intégrer cette école de commerce s'explique par une proximité de ce genre d'établissement avec le monde de l'entreprise :

"L'université est moins ancrée dans le monde du travail. Exercer ici ouvre plus de possibilités et les conditions de rémunérations sont attractives".

Recherche sur les nouveaux business model

"L'argent ne fait pas tout", tempère Ali Hannas, préférant mettre en avant le projet de l'école et la logistique. Ainsi, l'établissement d'enseignement supérieur a décidé d'orienter de façon précise la thématique de ses recherches. L'Idrac research center concentre ses travaux autour des nouveaux business model des entreprises. Cette focalisation permet de fédérer et de fidéliser les chercheurs.

Intégrer la recherche a également une portée pédagogique pour les étudiants. "Cela permet d'introduire un enseignement par le questionnement et ainsi développer l'esprit critique et la prise de recul de chacun", estime Karine Merle. De plus, il s'agit d'associer des élèves à certains travaux des chercheurs. Mais aussi, de les sensibiliser à l'exigence d'honnêteté intellectuelle via une charte éthique et des outils de lutte contre le plagiat.

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