Le CEA et l'INRIA inaugurent un nouveau centre logiciel

Rassembler les acteurs de la filière logiciel et de la microélectronique, au coeur de la presqu'île scientifique grenobloise. Tel est l'objectif du nouveau Centre de Compétences Logiciel hébergé au sein du CEA Tech. Cette extension d'un bâtiment existant regroupera à terme près de 200 chercheurs issus notamment de l'INRIA, de CEA Tech, mais aussi des industriels et startups du secteur.

Réunir les activités de conception logiciel, souvent associées au numérique, et les acteurs du matériel, liés à la microélectronique. Esquissée depuis plusieurs années, l'ambition de CEA Tech et de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) s'est concrétisée ce mois-ci avec la livraison du Centre de Conception du Logiciel (CCL), qui permettra de rassembler des professionnels pour le design de puces, la conception de logiciels embarqués et le test de prototypes. Au total, la filière du logiciel et du matériel représenterait près de 50 000 emplois sur le bassin grenoblois.

"Pour répondre aux besoins de l'industrie, nous avons de plus en plus besoin de concevoir les infrastructures matérielles et logicielles en même temps", rappelle Stéphane Siebert, directeur général de CEA Tech.

Il cite en exemple le groupe ST, présent à Crolles, et qui compte près de 1 000 personnes spécialisées sur les applications logicielles, en parallèle à ses activités de production de puces.

Des marchés variés

"L'informatique et la microélectronique sont faits pour se rencontrer avec tous les développements autour de l'internet des objets qui posent également des problématiques fortes de réduction de la consommation", ajoute Patrick Gros de l'INRIA, qui cite en exemple l'enjeu des failles de sécurité. "Dans ces domaines, le "travail en commun des équipes sur ces points est indispensables".

Les principaux marchés visés ? Les objets connectés, l'automobile -où 40% de la valeur est produite par le numérique-, l'aéronautique mais aussi les med-techs."On retrouve de l'informatique et de la puissance de calcul même dans des produits traditionnels, comme les dispositifs médicaux", rappelle Stéphane Siebert.

Avec ce nouvel outil, le CEA Tech et l'INRIA espèrent attirer des PME et des ETI, mais aussi des startups, notamment à travers le programme Silicon Impulse qui vise à accélérer le développement de circuits en leur donnant accès à des outils pour tester ou produire des circuits en petite et moyenne série.

Une tête de pont européenne

Conçu comme une extension à un bâtiment existant, ce nouveau bâtiment comporte au total 5 étages pour une surface de 2900 m2 et accueillera près de 200 personnes. Il dispose également d'une zone ouverte, accessible aux visiteurs extérieurs, afin de faciliter les rencontres entre les différents acteurs de l'écosystème.

Au total, cette extension représente une enveloppe de 6,4 millions d'euros, dont 2,5 millions sont apportés par Grenoble Alpes Métropole, 2,4 millions par CEA Tech, et 1,5 million par l'INRIA.

A l'heure où Grenoble se prépare à accueillir en 2016 la nouvelle édition de l'IOT Planet et du salon Semicon Europa, "cela montre qu'il se passe des choses à Grenoble et met un bon coup de pied au Grenoble bashing", a estimé Fabrice Hugelé, 3e vice-président délégué à l'économie à Grenoble Alpes Métropole. Ce nouveau centre se positionne comme une tête de pont européenne, aux côtés d'un autre centre de recherche en nanoélectronique (IMEC), basé en Belgique à Louvain.

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