Maydine transforme et vend les fruits invendables

Startup lyonnaise, Maydine commercialise, sous forme de cuir de fruit, baptisé "Fwee", les fruits invendus et invendables collectés auprès de producteurs régionaux. Elle vient de dépasser l'objectif de sa campagne de crowdfunding pour financer l'achat d'un déshydrateur industriel.
Le fwee se présente sous la forme d'une tagliatelle de cuir de fruit.

Vendre l'invendable et lutter contre le gaspillage alimentaire. Tel est le leitmotiv de la jeune pousse lyonnaise Maydine. La startup créée par Soizic Ozbolt en juin 2015 récupère les fruits, invendus ou invendables, auprès de maraîchers de l'ouest lyonnais, de la Drôme et de l'Ain. Par un procédé de déshydratation, elle les transforme en "fwee", du cuir de fruit, à consommer comme friandise.

Depuis cinq mois, Maydine a collecté 5,7 tonnes de fruits : abricots, pommes, cerises ou kiwis auprès de plusieurs exploitations agricoles. Puis, dans un atelier installé dans l'Ain, les a transformés en fwee.

"Le process de fabrication est vieux comme le monde. Il est utilisé dans des pays comme l'Arménie, le Liban ou encore l'Iran. Le principe est très simple : on réalise une purée de fruits que l'on étale sur une plaque. Une fois l'eau évaporée, on obtient une plaque de fruit sec qui possède la texture du cuir, d'où le nom de "cuir de fruit". La plaque est ensuite découpée sous forme de tagliatelles pour pouvoir être mangée sous forme de snacks", explique Soizic Ozbolt.

Un moyen de valoriser des produits le plus souvent promis à la benne.

Contre le gaspillage alimentaire

Les fruits utilisés sont soit ​non conformes aux standards esthétiques de la distribution et n'ont pas trouvé preneur dans l'industrie de transformation. Soit il s'agit de lots refusés par les centrales d'achat et retournés au producteur. Soit, enfin, des quantités récoltées, mais qui n'ont pas trouvé d'acheteur.

"Cela représente des quantités colossales", déplore l'entrepreneuse.

Pour l'instant, Maydine collecte des fruits grâce aux dons des producteurs, ce qui leur "permet d'économiser les frais d'enlèvement des biodéchets, soit 250 euros à 300 euros par tonne de fruits".

"L'objectif à terme est de pouvoir proposer un prix minimum de rachat aux producteurs, de quoi financer au moins les frais fixes de culture et de ramassage."

Campagne de crowdfunding

La startup a lancé une campagne de crowdfunding sur la plateforme KissKissBankBank afin de financer un déshydrateur professionnel. Elle vient de dépasser les 13 000 euros collectés, son objectif initial. Elle espère ainsi transformer et valoriser jusqu'à 200 tonnes de fruits par an en fwee.

"À terme, mon idée est de pouvoir créer des micro-ateliers de transformation autour des zones de production et de récolte, afin d'allier deux principes : proximité du producteur et réactivité après récolte."

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Commentaire 1
à écrit le 18/02/2016 à 10:47
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Ou est-ce qu'on peut acheter ces produits ?

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