Serfimobility guide les non-voyants près des chantiers

Le groupe Serfim a développé une innovation qui risque bien de changer le quotidien des malvoyants et des non-voyants. L'entreprise spécialisée dans les travaux publics et le bâtiment expérimente à Lyon, un panneau sonore permettant de les guider pour contourner un chantier.
La borne serfimobility servant à guider vocalement un malvoyant sur un chantier.

« Il m'est arrivé de me retrouver au beau milieu d'un chantier, ou même qu'une palissade me tombe dessus, car je ne savais pas du tout où j'étais et qu'il n'y avait rien pour me guider ». Cette expérience, Georges Masson, président de l'association « Point de vue sur la ville » pourrait peut-être ne jamais la revivre. Le groupe Serfim développe actuellement un panneau sonore, Serfimobility, à destination des personnes malvoyantes et non-voyantes.

Un système qui pourrait devenir une norme

Grace à une télécommande, distribuée par la Métropole de Lyon, et servant habituellement à activer la synthèse vocale des feux tricolores, un guidage vocal s'active une fois que la personne se trouve a proximité d'un chantier. La borne lui indique alors le chemin à prendre pour éviter l'obstacle. Une autre borne, placée à la fin du chantier, lui signale à quel moment il peut reprendre le trajet normal.

Serfim espère, à terme, que son dispositif équipe tous les chantiers. Mais cette technologie, qui coûte 4 000 euros, ne rapporte aucun bénéfice, il faudra donc convaincre les entrepreneurs.

« Cela pourrait devenir un argument dans un dossier de candidature à un appel d'offre. A terme, cela pourrait même être demandé dans l'appel d'offre et tout le monde proposera ce service » pense toutefois, Guy Mathiolon, PDG du groupe Serfim.

Mais avant de passer à l'étape de la commercialisation, Serfim devra encore résoudre quelques problèmes, notamment celui du vandalisme. Les batteries de ce type d'appareil étant sujettes aux vols, l'entreprise souhaite améliorer la sécurité du coffrage avant de proposer des batteries de meilleure qualité. « Le vandalisme est un vrai problème, on nous signale souvent des vols de batteries sur des feux tricolores mobiles ou des panneaux d'affichages. Pour convaincre à l'achat, on doit donc être en mesure de proposer un produit sûr », conclut Guy Mathiolon.

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