Quand Rhône-Alpes bat pour le cœur artificiel

Cinq entreprises de la région Rhône-Alpes ont participé à la réalisation de la prothèse de cœur artificiel, conçue par Carmat. Elles sont mises en avant mercredi soir par la préfecture du Rhône.
Le coeur bio compatible Carmat a été implanté la première fois le 18 décembre 2013.

Toutes ont apporté leur pierre à un édifice technologique hors du commun. Le cœur artificiel Carmat imaginé par le Pr Carpentier. Elles sont cinq : Cardial, HEF Groupe, Paxi Tech, Novaressort et Vignal Artru Industries. Ces cinq entreprises innovantes travaillent dans le médical, mais aussi l'aéronautique ou encore le nucléaire.

Basées dans l'Isère, la Loire ou la Drôme, ces PME ont conçu ou testé des pièces du cœur artificiel bio compatible Carmat. Ce mercredi, la préfecture du Rhône a choisi de les mettre en avant à l'occasion de la 3e édition des objets de la nouvelle France industrielle.

Une pompe drômoise

Vignal Artru Industries, basée à Chabeuil (Drôme), a ainsi développé un partenariat depuis 13 ans avec Carmat pour concevoir la réalisation du groupe moto-pompe qui constitue le cœur du dispositif. La qualification de cette pompe a été assurée par HEF Groupe, une entreprise ligérienne, spécialisée dans l'ingénierie des surfaces.

Le cœur artificiel se compose de trois parties, une prothèse implantable, un système externe d'alimentation, de suivi et de contrôle à l'hôpital et un système d'alimentation et de communication portable.

C'est Paxi Tech, implantée à Échirolles qui élabore la petite pile à combustible alimentant le cœur. Il a fallu pour cela 4 ans de recherche. « On a travaillé à assurer une plus longue autonomie pour le patient au-delà de 12 h », précise Renaud Mosdale, directeur de cette société leader dans les composants pour piles à combustible.

Cardial, spécialiste des textiles médicaux bio-compatibles, basé à Saint Étienne, a  conçu les conduits d'éjection du cœur à raccorder sur l'aorte et l'artère pulmonaire.

Une vitrine et des développements futurs

C'est une autre entreprise stéphanoise, Novaressort qui a réalisé des agrafes en titane pour relier la prothèse à l'artère aorte du patient. Un trait d'union en apparence modeste mais néanmoins vitale. « C'est une pièce pas très complexe mais extrêmement précise », souligne Nadine Perrier, directrice de Novaressort. « On a été contacté en 2011 pour la réalisation d'agrafes mais on ignorait alors tout du projet final. Ce n'est que lors de la phase d'industrialisation que nous avons été mis en relation avec Carnat. Pour nous c'est une formidable vitrine».

« C'est une vitrine pour nos technologies mais c'est aussi très motivant de travailler sur un projet comme celui là, autour d'un organe vital. On n'a pas le droit de se rater, sur l'image qu'un cœur peut véhiculer et sur la technologie que cela représente. »

 Renaud Mosdale, directeur de Paxi Tech. 

Les développements réalisés par ces PME innovantes serviront pour d'autres projets. Paxi Tech planche déjà sur des piles à combustible, pour alimenter des chantiers ou encore des drones. Le premier cœur Carmat a été implanté chez un patient le 18 décembre 2013. Le malade a survécu durant deux mois et demi avant de décéder suite, vraisemblablement, à un court circuit.

 

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Commentaire 1
à écrit le 10/04/2014 à 13:37
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Excellent article, une RP impeccable aux fabricants, il ne vante que les bonnes choses tout en faisant un absurde silence radio sur les causes de l'échec il y a quelques semaines du coeur artifical Carmat. C'est ça qu'on appelle un article au-delà du...

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