French Tech in the Alps : Valence-Romans rejoint l'alliance

Digital Valence-Romans rejoint officiellement ce lundi 25 avril l'alliance stratégique "French tech in the Alps". Afin de faciliter la dynamique, les entreprises pourront y adhérer gratuitement lors de la première année.
Audrey Bergenthal, présidente de Digital Valence Romans, et Jean-Claude Blachier, délégué général

Les entreprises implantées sur le territoire de Valence Romans sud Rhône-Alpes (situé en nord-Drôme), et au delà, comptent elles-aussi profiter de la visibilité que peut offrir le label French Tech. C'est dans ce contexte que "Digital Valence-Romans" rejoint à son tour l'alliance stratégique "French Tech in the Alps", aux côtés des métropoles de Grenoble, Chambéry et Annecy. La démarche sera officiellement lancée ce lundi 25 avril, dans les locaux du Pôle numérique, situés au sein de l'écoparc Rovaltain.

Le Pôle numérique, lieu totem

Une démarche encouragée par la communauté d'agglomération Valence Romans sud Rhône-Alpes, le développement économique et l'attractivité du territoire étant dans son champ de compétences. L'intercommunalité la soutiendra d'ailleurs à hauteur de 60 000 euros.

"Cette démarche s'inscrit en complément d'actions fortes déjà destinées à soutenir l'innovation. Concrètement, c'est un nouvel outil pour innover au service de l'innovation. Il s'agit de continuer de doter le territoire de Valence Romans sud Rhône-Alpes de moyens supplémentaires pour encourager la création et le développement de projets générateurs d'activités et d'emplois. Et d'être visible en vue de faciliter l'émergence d'entreprises et l'accompagnement de startups innovantes, notamment au niveau financier", explique Nicolas Daragon, son président (LR).

Dans les faits, l'intercommunalité a confié la mise en oeuvre de ce projet au Pôle numérique. Cette association a pour vocation d'accompagner la transformation numérique des entreprises et des collectivités. Un comité baptisé "Digital Valence Romans" - avec son propre budget et sa gouvernance - a cependant été créé en son sein pour piloter la démarche. Il compte déjà une vingtaine d'entreprises, à l'instar d'Orange, Thales, Crouzet, IPM France, Fingerprint, Cari Electronic, Yziact, Kapt, IDnext ou encore Echy. "Les entreprises ne souhaitaient pas créer une nouvelle structure", précise Jean-Claude Blachier, directeur du Pôle numérique.

Audrey-Laure Bergenthal, présidente de la société Euveka, a ainsi été élue présidente de Digital Valence Romans. Jean-Claude Blachier, en sera le délégué général. Les locaux de l'association seront amenés, d'ici les prochaines semaines, à accueillir des espaces business ainsi que de co-working. Les salariés du Pôle numérique seront également mis à disposition.

Des connexions avec Grenoble

Rejoindre le sillon alpin, et notamment la démarche engagée par Grenoble, n'est pas anodin. Ce choix semblait même être évident.

"Nous travaillons depuis un an avec Grenoble. Mais des rapprochements existent déjà avec cette ville. À titre d'exemple, des entreprises du territoire sont déjà accompagnées par Minalogic, des antennes de l'université grenobloise sont déjà implantées à Valence, etc. Enfin, le territoire labellisé n'a pas encore franchi la barre de 1 000 entreprises du numérique, sa taille critique", indique Jean-Claude Blachier.

S'engager dans pareille démarche présente également de nombreux atouts pour les entreprises, notamment en matière de promotion. "Nous allons faire rayonner les entreprises et les filières d'excellence, avec une prépondérance sur les startups", note Audrey-Laure Bergenthal. Mais pas seulement. Digital Valence Romans veut aussi s'inscrire dans une logique d'émulation. Des partenariats pourraient également être noués entre les différentes entreprises du territoire.

"Ce territoire est trop modeste. Il y a des entreprises qui ont des savoir-faire extraordinaires. Le cœur de Carmat a par exemple été créé ici. Il y a des compétences fabuleuses en termes d'objets connectés, ou encore dans l'industrie créative avec la Cartoucherie. La filière aéronautique mérite également d'être connue. Mais les entreprises oublient parfois de communiquer sur ce qu'elles font. À un moment, il faut aussi faire du cocorico", souligne encore Audrey-Laure Bergenthal.

Visibilité et croissance pour les entreprises

L'accueil dans les entreprises semble pour l'heure être favorable. Les premiers entrepreneurs, ayant rejoint la dynamique, comptent avoir des retombées, tant en termes de visibilité, de crédibilité, que de croissance. Plusieurs d'entre eux se félicitent aussi de pouvoir accéder à un "guichet unique", la French Tech fédérant plusieurs acteurs.

"Echy est une startup, technologique et innovante, en croissance et qui vise un marché international. Ce sont des ambitions partagées par la French Tech. Aujourd'hui, nous sommes soutenus par l'Ademe, BPI France, plusieurs régions françaises dont Auvergne Rhône-Alpes, Minalogic et d'autres clusters. La French Tech fédère plusieurs de ces acteurs pour créer un écosystème favorable à la croissance et au développement international de ces startups. Avoir une initiative centrale et fédératrice est une excellente chose. Nous pensons que la French Tech nous aidera dans notre croissance, principalement internationale, grâce à la visibilité, l'accompagnement et la crédibilité apportée par ce label", explique pour sa part Florent Longa, directeur général d'Echy.

Sébastien Guardiola, cofondateur et dirigeant de Kapt, réagit à son tour :

"Aujourd'hui, l'une des principales attentes des nouvelles applications qui naissent en province est de pouvoir bénéficier de coups de projecteur et de relais de promotion"

Encourager la dynamique collective

Le programme des actions de Digital Valence Romans n'est pas encore connu. Pourraient en premier lieu être organisés des moments conviviaux, rencontres thématiques, des meetups ou encore des afterworks.

Le premier chantier sera en tout cas de réunir et attirer les entreprises. Pour l'y aider, l'adhésion pour 2016 sera gratuite. "Il faut faciliter la dynamique le plus tôt possible", souligne Jean-Claude Blachier.  Par la suite, Digital Valence Romans devrait appliquer les mêmes cotisations que Chambéry "50 euros pour les petites entreprises, 150 pour les ETI et 500 euros pour les grands groupes", précise-t-il encore.

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