La French Tech veut mesurer son impact économique

Deux ans après sa création, la French Tech veut à présent métrer son potentiel en termes de créations de startups et d'emplois. Le chantier a débuté à Lyon lors du Blend Web Mix. Les premières conclusions de cette réflexion sont attendues par le gouvernement lors du premier trimestre 2016. Sur le terrain les besoins en formation et en postes se font sentir à Lyon ou Grenoble.
(Crédits : DR)

Initiée il y a deux ans par le gouvernement, la French Tech entre dans une seconde phase. Elle souhaite à présent mesurer de manière concrète son impact en termes de créations de startups et d'emplois. Ce travail a été initié à Lyon, en marge du salon Blend Web Mix, par les représentants des dix-sept écosystèmes French Tech labellisés à ce jour par la mission éponyme qui dépend du ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique.

« Il s'agira de réaliser un état des lieux complet et exhaustif sur l'ensemble de la French Tech en 2015,  ensuite, et à partir de ce bilan, il nous faudra estimer le potentiel en matière économique et d'emplois dans les années futures. », précise Virginie Delplanque, déléguée générale de Lyon French Tech.

Les premiers résultats de cette étude devraient être connus pour le printemps 2016.

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Patrick Bertrand : « Une vraie marque »

Cette étude répond à un besoin. « Nous recevons de plus en plus de demandes de soutien à la création de startups, mais aussi de sollicitations en termes d'emplois », explique Patrick Bertrand, président de Lyon French Tech. Or, l'écosystème de la French va devoir être en mesure de répondre de façon précise à toutes ces interrogations. Car la French Tech n'est pas une simple mesure gouvernementale selon les milieux économiques.

« C'est une véritable marque qui va générer de la croissance dans notre pays dans les années futures. L'économie de demain va s'articuler autour du numérique. En cela, cette opération est de grande ampleur. Or pour réussir ce pari, il était important de créer cette sorte d'observatoire des startups et de l'emploi sur l'ensemble des régions labélisées French Tech. Grâce à cet outil, nous pourrons donc observer, constater et donc agir. Nous pourrons in fine établir des plans d'action ou encore corriger. » souligne Patrick Bertrand.

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Sans attendre, et pour répondre aux besoins de demain en termes d'emplois, Patrick Bertrand souligne que « Lyon doit par exemple d'ores et déjà créer des formations en corrélation avec les métiers du numérique. Dans le design, le droit, le marketing digital et j'en passe, notre agglomération ne propose pas assez de filières ad hoc. Chacun doit se mobiliser ».

Digital Grenoble veut créer son école

En Isère, Digital Grenoble, dresse le même constat. Mais contrairement à son homologue lyonnaise, elle a décidé d'agir directement sur la formation en créant sa propre école dédiée aux métiers du numérique. « Ce projet avance dans le bon sens,  et nous espérons pouvoir créer cette formation pour la rentrée 2016. L'idée serait de répondre aux besoins des entreprises en matière numérique et ainsi de préparer l'avenir », annonce Jean-Pierre Verjus, président de Digital Grenoble.

Concrètement, cette école ne donnera pas de diplôme officiel, mais un certificat « à l'image de l'école 42, spécialisée dans l'informatique, créé par Xavier Niel, le patron de chez Free, » précise le président de la French Tech Grenobloise. Pour soutenir son projet, Digital Grenoble va s'appuyer sur des acteurs locaux, dont de grandes entreprises, des institutions, voire des Universités. « Mais il est encore prématuré de les citer, car rien n'est encore totalement finalisé, » conclut Jean-Pierre Verjus.

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