Santé  : NeoMedLight décroche 2,4 millions d'euros auprès de l'Europe

Lauréate du programme européen Instrument PME Horizon 2020, la société lyonnaise, spin-off de Brochier Technologies, reçoit une subvention de 2,4 millions d'euros pour finaliser et lancer son innovation de soins, grâce à un tissu lumineux, des lésions dues aux traitements anti-cancer.
(Crédits : DR)

"Un parcours du combattant." Voilà comment Pierre Saint-Ginons, le CEO de NeoMedLight, décrit le "long et exigeant" processus de sélection du programme de financement de l'Union Européene pour la recherche, l'innovation et les technologies Horizon 2020.

Mais cela valait la peine de se lancer : sélectionnée parmi des milliers de sociétés européenes candidates, la startup lyonnaise de 9 salariés décroche une subvention de 2,4 millions d'euros pour finaliser et commercialiser un textile émetteur de lumière par fibres optiques tissées qui soigne les plaies des patients cancéreux.

"Nous faisons partie des 1% de startup qui ont été retenu par l'Europe. Depuis le début de l'année, seules 135 entreprises ont décroché des subventions via ce programme, dont seulement 8 en France", commente Pierre Saint-Ginons.

Des millions de patients potentiels

Fondé en 2014, ce Spin-off du spécialiste du tissage de textiles lumineux Brochier Technologies, créé par Cédric Brochier et Pierre Saint-Girons, NeoMedLight (qui compte notamment Alain Mérieux comme actionnaire) va financer, grâce à cette subvention, des essais cliniques - qui ont débuté cet été - en vue d'une mise sur le marché de son innovation.

"Nous utilisons un procédé de photobiomodulation qui utilise les propriétés de certaines ondes lumineuses permettant une réparation cellulaire. L'apparition de plaies est un effet secondaire sévère et fréquent de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Pourtant il n'existait, jusqu'à présent aucun traitement préventif ou curatif éprouvé. Et nous parlons là de millions de patients", rapporte Pierre Saint-Ginons.

La société basée à Villeurbanne a un plan de marche bien établi : outre l'étude clinique en cours, NeoMedLight attend un marquage CE qui permettra le lancement commercial, espéré dès avril prochain, en France, Suisse, Allemagne, au Benelux et dans les pays nordiques.

Puis, une levée de fonds de 5 millions d'euros est prévue l'été prochain pour réaliser une nouvelle étude clinique, plus étendue, à l'objectif double : un remboursement du dispositif en France ainsi qu'une entrée sur le marché américain à l'horizon 2022.

Doubler les effectifs

Avant ce traitement dédié aux plaies, NeoMedLight a déjà utilisé la lumière à des fins médicales avec la création, en 2016, d'un dispositif de photothérapie destiné à guérir la jaunisse du nourrisson.

Vendu dans 30 pays dans le monde (et bientôt en Chine), il réalise un chiffre d'affaires d'environ 600 000 euros par an.

 "Ce dispositif a encore vocation à se déployer", affirme Pierre Saint-Ginons.

Pour assurer ces lancements commerciaux, la startup prévoit de doubler ses effectifs au cours des quatre prochaines années, pour compter une vingtaine de collaborateurs. Pour poursuivre la R&D, et développer la stratégie commerciale et marketing.

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