La jeunesse, moteur de l'entrepreneuriat français

Les moins de 30 ans sont plus nombreux que leurs aînés à s'inscrire dans une dynamique entrepreneuriale. Ceux qui ont été sensibilisés, formés ou accompagnés à la création d'entreprise durant leurs études passent, après quelques années d'expériences professionnelles, plus facilement à l'acte.
Source Enquête Sine 2014 de l'Insee, traitement AFE

Selon différentes études menées par l'Agence France Entrepreneur (AFE) - nouveau nom de l'Agence pour la création d'entreprises dont elle reprend les missions depuis avril 2016 - rassemblées dans une infographie, les moins de 30 ans plébiscitent la création d'entreprise. En 2014, ils représentaient 24 % des créateurs d'entreprise.

Dynamique entrepreneuriale

En 2016, 52% des moins de 30 ans estiment que travailler à son compte et être son propre patron est le choix de carrière le plus intéressant. Ils sont 36 % à s'inscrire dans une dynamique entrepreneuriale (ils sont, envisagent ou ont été créateur d'entreprise).

"Cette nouvelle génération a surtout le désir, via l'entrepreneuriat, de s'épanouir, de réaliser son rêve, puis d'être indépendant", commente Sandrine Plana, responsable des études à l'AFE.

En 2014, la France comptait 135 000 créateurs de moins de 30 ans. Ils représentaient 24% des créateurs français (+ 4 points par rapport à 2002). Ils créent dans des secteurs d'activité traditionnels comme le commerce (20 %), la construction (16 %) ou les activités spécialisés (14 %).

Tous ne s'inscrivent pas dans une startup - une notion difficile à définir et peu étudiée, selon Sandrine Plana. Néanmoins, 47 % des jeunes déclarent "innover" en apportant une nouveauté ou une amélioration en terme de produits (39 %), d'organisation (16 %) ou de marketing (15 %) sur leur marché.

Intention ne rime pas toujours avec création

Mais tous ces "intentionnistes" ne passent pas à l'acte. Si 1/3 des jeunes Français déclare vouloir créer une entreprise, seuls 12 % d'entre eux envisagent de transformer leur intention en action dans les 2 prochaines années. Et 35 % des jeunes ont déjà envisagé l'entrepreneuriat comme une voie possible, mais ne souhaitent pas s'y engager. En cause : des investissements financiers et un risque d'échec estimés trop importants.

"Ce non-passage à l'acte s'explique par des facteurs extérieurs, qui influencent la perception de l'entrepreneuriat et des facteurs endogènes, comme le manque d'expérience dans un domaine, la difficulté d'accès aux financements ou encore un manque de compétences", poursuit Sandrine Plana.

Pour contrer la tendance, les programmes pour développer l'esprit d'entreprendre chez les jeunes se multiplient. Des mesures nationales de sensibilisation portées par l'AFD, à l'image de la quinzième édition des Journées de l'Observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat (OPPE) qui se tenaient pour la première fois à Lyon. Elles visent à faire connaitre les initiatives dans l'enseignement secondaire et supérieur.

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A l'Université de Lyon, cette volonté se traduit via, notamment, le programme d'accompagnement, des étudiants ou des jeunes diplômés, Beelys.

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Infographie AFD complete

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