Big Booster : comment les mentors poussent les startups

Chevilles ouvrières de la réussite des startups dans le programme Big Booster, les mentors doivent challenger dans de nombreux domaines leurs jeunes pousses s'ils veulent les emmener jusqu'à Boston, deuxième étape de ce programme international d’accélération non-profit pour les startups des secteurs "Biotech & Health", "Informative tech", "Global impact".

Au terme des trois jours de boostercamp lyonnais, 20 des 92 startups du programme Big Booster seront sélectionnées pour le deuxième volet bostonien de ce concours international d'accélération. Une sélection qui passera par une étape de pitch devant un panel d'investisseurs et de spécialistes de l'innovation qui décideront de la maturité du business, et de leur capacité à séduire des investisseurs américains. Et pour être prêts pour cette étape, une centaine de mentors accompagnent, grâce à leur expertise et expérience, les postulants pour acquérir les codes nécessaires. Le défi est grand : "trois jours, c'est court. Le challenge est réel pour les startups, mais il l'est également pour nous", lâche un mentor.

Proposition de valeur, particularité US

Le premier défi est de permettre à la startup de cerner rapidement sa proposition de valeur idéale. "Elle doit mettre en évidence que son business présenté répondra à une importante question, et donc à un marché avec un fort potentiel. Elle ne doit pas s'éparpiller dans plusieurs solutions", souligne Thomas de Charentenay, directeur innovation chez ‎Sanofi Pasteur.

Un enjeu supplémentaire est lié à la culture des jeunes pousses. Les startups en compétition, issues de plusieurs parties du monde, sont habituées à présenter leur projet dans un écosystème qu'elles connaissent. Là, leur présentation s'adressera, à terme, à des investisseurs US. Il faut donc adapter la vision produit et le discours. "Les différences ne sont pas énormes, mais les VC américains ont une approche beaucoup plus normée", tempère Isabelle Guillaume, déléguée générale du pôle de compétitivité Minalogic.

Réveiller le charisme de l'entrepreneur

Autre particularité, par "rapport à un pitch client, le pitch investisseur implique toutes les composantes de l'entreprise : la proposition de valeur, certes, mais aussi le business plan, la structuration de l'entreprise, et surtout les personnalités et le potentiel de l'équipe", souligne Isabelle Guillaume.

Lire aussi : Big Booster : les startups françaises à l'heure américaine

A ce titre, les mentors doivent également participer à révéler la personnalité de l'entrepreneur lors de son pitch. "Tout le monde n'a pas le même charisme. Mais chacun a un potentiel. Nous devons donc éveiller ou réveiller les points forts de nos candidats"', poursuit Thomas de Charentenay.

Etat d'esprit international

Mais il est clair que toutes les startups ne sont pas au même niveau d'avancement. "Très rapidement, on relève celles qui pourront aller loin dans la compétition", reprend un autre mentor.

Isabelle Guillaume poursuit : "le but final n'est pas forcément d'aller à Boston. En participant au bootcamp de Lyon, elles se développent beaucoup plus vite, et forgent surtout une vision internationale. Même sans être sélectionnées, elles auront déjà gagné quelque chose". De quoi répondre, aussi, à la volonté d'internationalisation du Big Booster.

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