Tout juste auréolé du titre de Cluster, les membres d'Indura, par la voix de leur président Pierre Rampa ne cachent pas leur satisfaction. Une lueur d'espoir rare ces derniers temps, dans le secteur des travaux public durement éprouvé par la crise. « Cette labellisation est méritée, car nous regroupons des entreprises et des scientifiques qui travaillent d'arrache pied depuis quatre ans pour faire avancer l'innovation. Elle est par ailleurs prometteuse, puisque même si l'argent ne fait pas tout, elle va nous permettre  de pérenniser notre structure », souligne le président du Cluster Indura. Jusqu'à présent financé à 80% par les cotisations de ses adhérents, le nouveau cluster devrait en effet recevoir 120 000 euros de subvention de la Région Rhône-Alpes.

Accélérer la dynamique d'innovation

Grâce à cette labellisation, Indura devrait embaucher un chargé de mission supplémentaire afin d'accélérer sa dynamique d'innovation. « Nous avons énormément de sujets à explorer. C'est bon signe, puisque cela montre que les entreprises se projettent dans l'avenir et sont innovantes. Et l'innovation est la meilleure solution pour arriver à sortir de la crise. Mais il faut que nous ayons les moyens de les accompagner », justifie Pierre Rampa. Positionné sur le domaine des infrastructures durables, le nouveau cluster planche actuellement sur une petite vingtaine de projets.

Parmi eux, la route  de 5ème génération, qui se traduit par l'instrumentation de la chaussée grâce à des capteurs. Un autre projet vise la modélisation de l'aléa en aménagement de montagne pour la gestion de risques des ouvrages d'art, tout particulièrement en région accidentée. « Nous bénéficions d'un environnement de travail très favorable, puisque la région Rhône-Alpes est une région leader en matière de recherche dans le domaine du génie civil, puisque  près de 80% des projets de Recherche & Développement dans le secteur des travaux publics de France sont rhônalpins. Par ailleurs,  Indura développe des collaborations avec des pôles de compétitivités impliqués sur ce thème comme Axelera, LUTB et Tenerrdis», insiste Pierre Rampa.

S'ouvrir sur l'international et en direction des collectivités

Fort de 80 adhérents, le cluster Indura veut également profiter de sa labellisation pour ouvrir ses travaux en direction d'autres acteurs. « Indura est un espace de rencontres et d'échanges. C'est notamment ce qui fait sa richesse », est convaincu Pierre Rampa. L'international est une des pistes privilégiées, tout comme la collaboration avec les collectivités. « Nous souhaitons travailler avec les collectivités afin de trouver des solutions pour l'acceptabilité des projets innovants que nous conduisons sous le signe du développement durable », explique le président du nouveau cluster.

Plus que jamais, Indura entend donc capitaliser sur son expérience et sa labellisation pour s'imposer comme l'organisation de référence dans le domaine des infrastructures durables. « La première étape a été la reconnaissance en tant que grappe d'entreprises, la deuxième arrive aujourd'hui avec le cluster, je pense que nous en méritons une autre, même si l'important ce n'est pas les titres, mais le travail et en la matière, nous ne sommes pas prêts de relâcher nos efforts », conclut Pierre Rampa qui refuse, pour l'instant, de prononcer le terme de pôle de compétitivité pour préciser sa pensée quant à la forme que pourrait prendre la troisième étape.