Simplifia : la startup qui accompagne le deuil

Le secteur du funéraire est lui aussi concerné par les nouvelles technologies. Les offres en ligne sont en croissance. La startup lyonnaise Simplifia, fondée en 2012, s'est positionnée plus particulièrement sur l'accompagnement des familles dans les démarches, ainsi que sur la qualité de service.

Plus aucun secteur n'échappe aux startups. Le tabou de la mort lui-même est en train de tomber. Deux jeunes entrepreneurs, âgés de 27 ans, Maxime Nory et Baptiste Dhaussy ont fondé Simplifia en 2012, alors qu'ils étaient encore étudiants à l'EMLYON. Leur société, qui est sortie de l'incubateur de l'EM LYON il y a un an, propose des services d'accompagnement pour les familles des défunts.

Le marché du funéraire représente 4 milliards d'euros annuels. L'entreprise souhaite clarifier ce secteur qu'elle juge encore "trop opaque pour le particulier", et surtout difficile à appréhender pour les personnes lors du deuil.

Pas de tabous vis à vis de la mort

"Nous sommes arrivés dans ce milieu un peu par hasard. Nous avions identifié ce secteur qui restait assez archaïque et qui avait un potentiel d'innovation" explique Maxime Nory, président de Simplifia. "Il n'y a pas de gêne vis-à-vis de la mort, pas de tabous à nos yeux et nous avons découvert un aspect humain qui nous a séduits", ajoute le jeune entrepreneur. La PME, implantée dans le 9e arrondissement de Lyon, propose à la famille des défunts de prendre en charge toute la partie administrative relative à un décès : formulaires, clôtures de comptes, assurances vie, etc. "Cela permet également de dénicher des aides qui ne sont pas toujours connues de la famille. Comme l'allocation de veuvage qui n'est demandée que dans 10 % des cas", précise Maxime Nory.

Un annuaire en ligne

Dans un second temps, Simplifia a développé un annuaire de 4 000 pompes funèbres. Une sorte de "booking" ou de "trip advisor" funéraire. À l'image des sites d'hôtellerie en ligne, les familles peuvent donner des avis sur telle ou telle entreprise dans un cadre strict. "La qualité de service dans le funéraire est essentielle et au travers de cet outil nous la plaçons comme critère numéro" souligne Maxime Nory.

10 000 familles ont été accompagnées en 2014. L'objectif est de 25 000 pour l'année suivante et de plusieurs centaines de milliers d'ici 2017. Le chiffre d'affaires n'a cessé de progresser. De 270 000 euros en 2013, il devrait atteindre 900 000 euros pour 2014. Simplifia espère être à l'équilibre pour 2015. La startup qui emploie une trentaine de personnes est présente par son site internet et via 600 pompes funèbres sur les 5 000 de l'Hexagone.

Obsèques en streaming?

La PME propose désormais également la mise en ligne d'avis de décès pour permettre au plus large entourage du défunt d'être informé. Les deux fondateurs n'excluent pas de poursuivre le développement de nouveaux outils, y compris des obsèques en streaming, pour des proches qui ne peuvent se déplacer. "Lors du dernier salon du funéraire à Nashville, nous avons constaté que cela démarrait doucement aux États-Unis. Nous devons vérifier si ce besoin existe aussi chez nous", conclut Maxime Nory.

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Commentaire 1
à écrit le 01/11/2016 à 10:51
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Il y a la Start-up Pocklife, basée à Euratechnologies, qui a choisi de s’inscrire dans la trace numérique. C'est une application mobile qui va permettre de transmettre des histoires de vie, de génération en génération.

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