A Lyon, le WEFO se penche sur le futur des villes

En 2050, 6,5 milliards de personnes, soit 70 % de la population mondiale vivront sur 3 % de notre planète. Le 21 octobre, un atelier du World entrepreneurship Forum Lyon 2014 a esquissé les contours de ces villes futures.
C'est en Asie et en Afrique que les villes évoluent le plus rapidement.
C'est en Asie et en Afrique que les villes évoluent le plus rapidement. (Crédits : Reuters)

« Les villes peuvent sauver le monde ! » affirme très sérieusement Mathieu Lefevre, directeur de la New Cities Foundation, une ONG basée à Genève qui milite et agit pour des villes plus citoyennes, créatives, inclusives.

Une autonomie croissante

Ce mardi, le World entrepreneurship forum de Lyon se penchait sur l'avenir des villes. Considérant au niveau mondial, l'épuisement des ressources naturelles, l'économie en berne, les conflits récurrents..., Mathieu Lefevre voit dans les villes du futur des espaces favorables à la participation citoyenne, l'innovation, la création d'emploi. Et affirme « nous n'avons plus besoin de nations ».

Selon lui, dès lors qu'elles ne dépassent pas le plafond de 6 millions d'habitants et ont une véritable autonomie de décisions, les villes peuvent attirer des investissements, des talents et inventer des modes de fonctionnement citoyens, plus respectueux de l'environnement, business friendly.

Surgies de nulle part

Vision utopiste ? Certes non, puisqu'on découvre à l'occasion de cet atelier que sont en train d'émerger essentiellement en Afrique, Moyen-Orient, Asie des villes nouvelles, quasiment surgies de nulle part et qui s'inventent leur propre avenir, par exemple King Abdudllah Economic City en Arabie Saoudite. Mathieu Lefevre enfonce le clou : « 500 milliards de dollars sont actuellement investis dans ces villes nouvelles ».

Bruce Ferguson les nomme les Cities 3.0, concept qu'il connaît bien puisqu'il est professeur au Masdar Institute of Science and Technologie, premier établissement académique (800 étudiants doctorants) de cette très étonnante ville futuriste Masdar en devenir, dans le désert d'Abou Dhabi. Sa construction a démarré en 2008 et devrait s'achever en 2020, visant de devenir une ville « zéro carbone, zéro déchet. Et nous ambitionnons d'attirer de jeunes créateurs de startup en provenance des Émirats pour ensuite essaimer. »

Reportage de TV5 Monde sur la construction de Masdar à Abu Dhabi

Un travail d'anticipation et d'innovation

Les villes seulement 2.0, soit les villes existantes et soucieuses de leur développement (Lyon en fait partie) doivent faire face à une multitude de problèmes pour se projeter dans l'avenir. « Construction, énergie, population, mobilité... tout demande à être anticipé, et tout est lié », décrit François Grosse, un des deux fondateurs début 2014 de la startup lyonnaise ForCity. Elle mène ces travaux d'anticipation sur un mode systémique. Son terrain de jeu est mondial, ses clients sont des collectivités, la Ville de Lyon par exemple, ou de grands groupes intervenant en terrain urbain comme Veolia. « Nous ne cherchons pas à prolonger le passé, mais à innover », précise François Grosse.

Innover pour que la ville soit fluide, sûre, accessible, agréable à vivre, attractive pour les talents et les entrepreneurs. Les pistes sont nombreuses, au premier rang desquelles le big data, mais aussi les véhicules électriques, l'hyperconnexion, l'économie collaborative, les espaces de coworking... Autant de sujets possibles pour l'entrepreneuriat et séduisants pour les investisseurs. « Construisez du business autour de ça ! » a encouragé Mathieu Lefevre.

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Commentaires 2
à écrit le 22/10/2014 à 17:16
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nos quartiers vont se vider pour alles dans ces magnifiques cités.

le 29/10/2014 à 11:00
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vous voulez dire nos banlieues ?

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