Qui n'a jamais piqué du nez en début d'après-midi ? Seulement voilà, faire un roupillon sur son bureau ce n'est pas le plus confortable, ni forcément très bien vu par son patron…Si des blogs sur le sujet fleurissent sur le web, et si à Paris on trouve un bar à sieste, à Lyon, dans le quartier de la Part Dieu, Cécile Henry propose, depuis deux mois, une solution confortable pour les adeptes de la micro-sieste : « My cup of time ».

Cette ancienne responsable marketing a conçu un espace pour dormir ou se relaxer en plein milieu du quartier d'affaires. Une salle commune et six boxes douillets, avec futon, sont proposés, pour un somme de 20 minutes, masque sur les yeux et musique douce dans les oreilles.

Micro-sieste, bienfaits et performance

« Pour l'instant, j'ai une clientèle de gens qui pratiquent habituellement la sieste mais qui ne peuvent pas le faire sur leur lieu de travail » précise Cécile Henry. Manager durant 14 ans et victime du stress, elle a choisi de se former à la sophrologie. Depuis déjà longtemps elle est convaincue des bienfaits de la sieste. « Mais c'est encore mal vu dans l'environnement de travail » regrette-t-elle, « trop souvent on fait le lien entre sommeil et inactivité. Or avec une micro-sieste de 20 minutes à la mi-journée on peut regagner par la suite jusqu'à 2h d'efficacité dans le reste de la journée ».

Les enquêtes de l'institut national du sommeil et de la vigilance vont dans ce sens. Depuis plusieurs années, les médecins alertent sur les conséquences du déficit de sommeil. Alors que ce vendredi est la journée du sommeil, il faut savoir qu'en France, en moyenne, nous dormons 1h30 de moins qu'il y a 50 ans et la durée de nos nuits est passée en dessous de 7h.

Des entreprises à convaincre

Pourtant 60% des Français reconnaissent pratiquer la sieste, mais majoritairement en vacances. Rares sont les entreprises à proposer une salle dédiée au sommeil à Lyon, comme Orange à la Part Dieu ou encore la NEF et l'URSCOP au Carré de Soie. En plus du tabou de l'inactivité suspecte, au prix du m2, on comprend que les entreprises hésitent à investir de l'espace pour les adeptes de la pause dodo.

« Il n'est pas forcément très simple de s'endormir sereinement à côté de son chef » ajoute Cécile Henry.  Sa formule offre donc une alternative, dans un quartier qui concentre plus de 40 000 actifs. Elle propose aussi des séances de relaxation et de sophrologie et elle démarche les entreprises pour proposer des initiations et même des « siestes guidées » pour apprendre à s'endormir.