Du crowdfunding au crowdinvesting

Aujourd'hui un prêt ou un don, demain un apport en capital... La finance participative explose, qu'il s'agisse de montants mobilisés, d'acteurs impliqués, ou de sociétés concernées. Jusqu'où ?

« Le crowdfunding nous a apporté du buzz et des préventes ! », se réjouit Aurèle Charlet, cofondateur de la start-up In'Bô spécialisée dans les objets en bois des Vosges tels que lunettes, vélos ou longboards aux essences locales renforcées de lin. « Nous avons collecté 9 000 euros pour acheter des machines. Puis le 15 mars, lors d'une deuxième levée de fonds, nous avons amassé 60 000 euros », décrit le jeune entrepreneur.

Les créateurs en herbe, soumis à une sélection drastique au niveau des crédits bancaires, trouvent une nouvelle corde à leur arc comme l'esquissaient brièvement Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes et Patrick Martin, président de Martin Belaysoud Expansion, à une table ronde sur le « credit crunch » organisée par Acteurs de l'économie - La Tribune à la préfecture du Rhône en mai 2013. Les masses financières en jeu se sont encore amplifiées depuis, puisque 2 milliards d'euros ont été collectés à l'échelle mondiale en 2012, contre 5 un an plus tard. « En France nous sommes passés de 30 à 80 millions d'euros, et la croissance prévue est exponentielle », illustre Laurent Jouisse, secrétaire général de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes.

Quand Monsieur Toutlemonde s'active

Cette mise en relation de l'offre et de la demande de fonds d'amorçage, entre porteurs de projets et population, a libéré les énergies. « Les gens concrétisent des idées qui étaient dans les cartons et génèrent une explosion de créativité dans les sphères sociale, sportive, artistique et entrepreneuriale en général », se réjouit Vincent Ricordeau, co-fondateur de KissKissBankBank qui reçoit maintenant 300 projets par semaine, collecte 40 à 50 000 euros par jour et a dépassé le million d'euros de chiffre d'affaires en 2013. Le secteur qui en profite le plus dans l'Hexagone est l'audiovisuel. Films, chansons et spectacles vivants prennent vie grâce à des milliers de contributeurs. Aux Etats-Unis, jeux vidéo et objets connectés prennent leur part du lion.

Lire la suite de cet article dans le numéro 121 d'Acteurs de l'économie, actuellement en kiosques.

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