L’Ecureuil aux petits soins pour les entreprises

Sous la bannière Hyperia Finance, la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes regroupe ses trois expertises en matière de financements structurés, fusions-acquisitions et autres opérations de haut de bilan. Un levier pour accroitre sa présence chez les PME et ETI.

Ne dites pas à la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes qu'elle s'est dotée d'une banque d'affaires, c'est un gros mot. N'empêche, en réunissant sous la marque Hyperia Finance, trois expertises dans les domaines des financements structurés, fusions/acquisitions et gestion de fortune, l'Ecureuil est animé d'une volonté de conquête.

Il veut accroître sa visibilité et sa présence dans le milieu des entreprises, ont expliqué Stéphanie Paix, présidente du directoire, et Didier Bruno, membre du directoire chapeautant ce nouveau pôle constitué. Aujourd'hui, la banque au logo rouge et blanc, travaille avec 3900 ETI et PME, et revendique une part de marché de 22 % pour les premières et 12 % pour les secondes sur son territoire.

Des clients demandeurs

Hyperia, nom né d'un remue-méninges interne et puisant sa source dans la mythologie, n'est autre que la fille d'un dieu-fleuve. Cette bannière « incarne à la fois l'idée de grandeur liée à notre ambition et de confluence correspondant à la réunion de trois métiers », a décodé Didier Bruno. Devenir la banque de référence des entrepreneurs autour du conseil et du financement, tel est l'objectif avoué de cette initiative dont le centre de décision est en Rhône-Alpes. « Elle était demandée par nos clients », a justifié Stéphanie Paix.

Le moment est jugé opportun. Le marché des transmissions d'entreprises est dynamisé, entre autres, par la génération des dirigeants baby-boomers désireux de prendre du recul. Quant aux fusions/acquisitions elles repartent de l'avant après une longue période de panne - la faute au mauvais temps économique - tout comme les introductions en bourse.

Un road show

L'équipe d'Hyperia compte 20 collaborateurs (juristes, fiscalistes, ingénieurs d'affaires) et s'appuie, pour se faire connaître, sur les commerciaux de terrain. En se regroupant, cette force de frappe, dont chacun devra respecter par rapport aux autres ses devoirs de confidentialité propres à ses dossiers, espère doubler le montant actuel des commissions et autres honoraires en le portant à 10 millions d'euros d'ici à 4 ans. Et elle entamera à la fin du mois une série de matinales qui commencera à Lyon et enchaînera avec Grenoble, Aix-les-Bains, Annecy et Bourg-en-Bresse.

Des hirondelles pour annoncer le printemps

Sur l'état de la conjoncture, en ce début d'année, Stéphanie Paix jette un regard un peu circonspect. « Elle est molle. Des entreprises ont amassé une confortable trésorerie qu'elles utilisent pour autofinancer leurs investissements », plutôt que d'emprunter auprès des banques. Banques qui, on le sait, regrettent de ne pas être plus sollicitées pour des crédits d'équipement.

Toutefois, la patronne de l'Ecureuil en Rhône-Alpes anticipe « une année 2014 moins triste qu'en 2013. Nous sommes dans une région d'industries et la croissance repartira plus vite qu'ailleurs ». Elle en veut pour preuve la bonne résistance des mécaniciens/décolleteurs de la Vallée de l'Arve qui se sont totalement réorganisés et ont diversifié leurs activités après la crise de 2008/2009. Acceptons-en l'augure.  

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