Sillia VL : dépôt de bilan annoncé

La direction du fabricant de panneaux solaires a annoncé qu'elle allait déclarer son état de cessation de paiement lors d'un CCE extraordinaire, ce jeudi à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. L'entreprise emploie près de 180 salariés.

Article publié le 23 février à 11h13 et mis à jour à 16h45

Lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire convoqué ce jeudi matin, la direction de Sillia VL a annoncé, sans surprise, qu'elle déposerait cet après-midi le bilan de la société. Le tribunal de commerce de Lyon a programmé une audience le 1er mars pour ouvrir une procédure de redressement judiciaire.

Lire aussi : Photovoltaïque : la défaillance annoncée de Sillia fragilisera-t-elle la filière ?

En reprenant pour un euro symbolique, en juin 2014, l'activité solaire de l'équipementier allemand Bosch, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, l'entreprise d'origine bretonne est devenue le premier assembleur français de panneaux photovoltaïques. Cette reprise s'est effectuée dans le cadre d'un accompagnement financier de la firme germanique.

Appel à candidatures

Sillia VL emploie 130 salariés, dont 128 anciens collaborateurs Bosch, dans l'usine lyonnaise, et 46 personnes à Lannion, dans les Côtes-d'Armor. Selon certaines informations cette usine bretonne, berceau de Sillia (groupe Elvia Pcb), pourrait être sauvée par Urbasolar, dans l'Hérault, un des partenaires de Sillia.

Quant au site de Vénissieux la recherche d'un repreneur passera sans doute par un appel à candidatures qui pourrait être international. Des contacts avec un fabricant chinois de cellules solaires avaient été évoqués à un moment donné. Et pendant de longs mois, Bruno Cassin, le PDG, a tenté de réunir les 13 millions d'euros de cash dont il disait avoir besoin pour assurer l'avenir de l'entreprise.

Passif

Selon les chiffres présentés par la direction de Sillia VL (Michel Jouan, dg présent sur place à Vénissieux et Bruno Cassin à Lannion) aux représentants du personnel, le passif s'élèverait à 4,7 millions d'euros : 2 millions dûs à l'URSAFF et à l'Etat (TVA), 1,2 million d'arriérés de loyer à Bosch (propriétaire de l'usine) et 650.000 euros de créances auprès d'un fournisseur. Il resterait dans les caisses 2,8 millions et la garantie a été donnée que les salaires de février seront payés.

Clause sociale

Une clause sociale signée au moment du transfert à Sillia VL (et valable 3 ans) assure aux ex salariés de Bosch les mêmes indemnités que celles prévues pour les collaborateurs de l'équipementier en cas de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi).

"Ce dispositif n'empêche pas la peur de nous retrouver sans emploi", témoigne un délégué. "Et laisser entendre ou dire que nous n'aurions pas été motivés au travail du fait de cette clause, c'est faux".

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