Porcher Industries  : le délibéré connu en juin

Face à la profusion d'arguments soulevés par l'avocat de Philippe Porcher pour faire échec à la vente de l'entreprise, la juridiction consulaire de Vienne ne rendra son jugement qu'en juin. Le compromis avec l'acquéreur londonien Warwick Partners remonte au 18 mai 2015.

Le tribunal de commerce de Vienne s'est donné de six à huit semaines pour rendre son jugement relatif à la cession de Porcher Industries à Warwick Capital Partners, société londonienne de gestion de fonds, au terme de l'audience de ce mercredi 20 avril.

Il revient, à cette juridiction de statuer, plus précisément, sur la vente de la Société Saumuroise de Participations, une des deux holdings familiales de contrôle du fabricant de textiles techniques et de composites basé à Badinières (Isère) et employant près de 2 000 salariés dans le monde.

70 pages de conclusions

"Ce délai est un peu long, mais nous comprenons les juges car ils doivent répondre point par point à tous les arguments développés par les différentes parties", admet Jean-Marie Chanon, l'avocat de Bruno Sapin, le liquidateur judiciaire désigné pour réaliser l'opération.

Opération à laquelle s'opposent toujours, et avec acharnement, deux des actionnaires familiaux, Philippe Porcher et sa mère Claire dont la défense est aujourd'hui assurée par Jean-Hugues Carbonnier qui a déposé pas moins de "70 pages de conclusions", note Me Chanon.

Cour d'Appel de Grenoble

Le feuilleton judiciaire n'est pas terminé. Le 26 avril prochain, la cour d'appel de Grenoble aura à se pencher sur ce dossier suite au recours déposé par les mêmes opposants contre le jugement du tribunal de grande instance de Bourgoin-Jallieu, en Isère.

Lire aussi : Porcher Industries : dernière étape avant la vente ?

En date du 4 février dernier, le TGI a validé la vente à Warwick de la Société Civile des Terres Froides, l'autre holding, en assortissant sa décision d'une exécution provisoire (appel non suspensif).

Préjudiciable à l'entreprise

Petit rappel : la vente de cette entreprise s'est imposée face à l'impossibilité des actionnaires familiaux à s'entendre. La cession résulte d'une dissolution des deux holdings ordonnée la première fois en 2009 par le TGI de Bourgoin-Jallieu.

Cette décision a été confirmée par la cour d'appel de Grenoble puis par la chambre commerciale de la Cour de cassation en octobre 2012. Le compromis avec Warwick Capital Partners a été signé le 18 mai 2015. Lors de l'audience de ce jour, Catherine Porcher, une des héritières, a dit son inquiétude devant le temps qui passe, préjudiciable à l'entreprise.

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