Ces trajectoires modifiées par le Cnam

Pour le 60ème anniversaire du Cnam en Rhône-Alpes, fêté le 12 juin en partenariat avec Acteurs de l’Economie, cinq « Cnamiens » ont déroulé leurs trajectoires. Indubitablement transformées par leur passage dans la célèbre école supérieure.
Laurent Pieuchot, directeur du réseau CNAM, lors de la conférence du 12 juin organisée par Acteurs de l'économie. Crédits : Laurent Cérino

Fondé en 1794 par l'Abbé Grégoire, le Conservatoire National des Arts et Métiers s'est imposé comme un établissement phare en France de la formation professionnelle supérieure. Autour de deux objectifs : diffuser les progrès de la science et de la technique dans l'industrie, privilégier la formation tout au long de la vie. « L'ascenseur social est mort, l'escalier existe, c'est le Cnam », déclarait à l'occasion de cette soirée-anniversaire le directeur du réseau, Laurent Pieuchot.

De Paris, le Cnam s'est diffusé dans les régions pour arriver à Lyon voilà 60 ans et totalise aujourd'hui en Rhône-Alpes 10 sites, propose 90 formations diplômantes ; «  en 60 ans, le Cnam dans la région a vu passer 200 000 personnes, soit 200 000 histoires de parcours modifiés », indiquait Olivier Marion, directeur régional.

Enseignants hors du commun

Rodolphe Caffiero, chimiste et chercheur chez Pechiney Phytosanitaire, s'est formé en parallèle au CNAM de 22 à 28 ans pour évoluer vers le commercial. Son diplôme en 1963 lui a permis de devenir chef de service des produits sans brevets. « Se former au Cnam demande de la persévérance, c'est une vraie course de fond. Les enseignants sont hors du commun, ici j'ai appris à aimer apprendre. Je me suis doté d'une capacité à résoudre des problématiques fort diverses », témoigne Jean-François Oudet. Chimiste, ses 8 années de formation au Cnam l'ont conduit à aborder des fonctions nouvelles ; diplômé en 1999, il travaille chez Sanofi, dans l'assurance-qualité.

Daniel Daugeron aurait pu être un technicien classique (dans le domaine de l'instrumentation) et le dit tout net : « le Cnam a changé ma trajectoire de vie. Aujourd'hui encore, je suis surpris de ce vers quoi il m'a entraîné ». 

Le Père Devert aussi

Déjà en poste dans la vie professionnelle, sa formation en parallèle l'emmène peu à peu vers la recherche et finalement vers une carrière universitaire. Il a monté une filière universitaire, travaille sur le nucléaire, la cancérologie… est devenu maire de sa ville ! « On a eu confiance en vous. C'est tout l'art des enseignants du Cnam, de vous permettre d'accéder à ce que vous êtes », commentait Bernard Devert.

Bien connu pour être à l'origine de « Habitat et Humanisme », le Père Devert est lui-même passé par le Cnam et lui reconnaît un rôle fondateur dans ses engagements futurs. « Suivre une formation au Cnam, c'est se remettre en question, admettre que l'on ne sait pas tout ; ne pas rester bloqué sur des connaissances déjà acquises, comme souvent les diplômés des Grandes Ecoles. Je défends ardemment cette formation tout au long de la vie », s'enthousiasme Oliver Champalle. Passé par l'Ecole de 22 à 29 ans, diplômé en 2007, il termine actuellement une thèse en convention industrielle avec EDF. 

Changer de logiciel 

« Je suis arrivé du Rwanda avec un diplôme d'agronomie tropicale. A quoi cela pouvait-il me servir en France ? Il me fallait changer de logiciel… Je dois tout à la France et au Cnam », affirme sans ambages Marcel Amant, diplômé en 2012. Quittant son pays dévasté par la guerre civile, il se dote d'un BTS en automatisme industriel, intègre une entreprise de pétrochimie et accumule les diplômes au Cnam. Il y a trouvé « un parcours d'apprentissage taillé sur mesure, un enseignement de haut niveau. Et surtout le respect de mes singularités professionnels.»

 

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