General Electric Hydro Grenoble : les salariés bloquent à nouveau le site

Alors que la direction et syndicats n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur la prolongation des négociations, les salariés bloquent à nouveau le site. Une décision reconduite ce mardi. 345 emplois sont toujours menacés.

Après avoir bloqué le site pendant neuf jours en octobre, et deux jours la semaine dernière, les salariés de General Electric Hydro de Grenoble réitèrent l'opération, signe que les négociations s'enlisent. 345 emplois, sur les 800, sont menacés dans le cadre de la restructuration du conglomérat américain.

Plusieurs dizaines de salariés de General Electric Hydro de Grenoble bloquaient lundi matin leur entreprise pour exprimer leur "exaspération" quant à la manière dont se déroulent les négociations du plan social avec leur direction, a-t-on appris auprès de l'intersyndicale.

"Voilà, c'est reparti. C'est la volonté des salariés de montrer leur exaspération", a déclaré à l'AFP Claude Villani (CGT). "C'est le personnel qui a tout pris en main. C'est une initiative surprise", a renchéri Nadine Boux (CFE-CGC).

Lors de l'AG tenue ce matin par les salariés, ces derniers ont indiqué attaquer la société en justice pour manque d'information sur les comptes de l'entreprise, selon Emilie Marche, conseillère régionale membre du Rassemblement citoyen écologiste et solidaire à la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Rendez-vous le 6 décembre au tribunal de Grenoble", fait savoir l'élue sur son compte twitter.

Unilatéral

Jeudi et vendredi dernier, la direction de GE Hydro s'était rendue sur le site grenoblois. L'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT et CGT) avait alors présenté un plan alternatif comportant 100 à 150 suppressions de postes pour pérenniser le site.

Direction et syndicats n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur la prolongation des négociations. Les syndicats - appuyés par six élus de l'Isère dont le maire de Grenoble Eric Piolle, le sénateurs Guillaume Gontard ou la députée Marie-Noëlle Battistel - demandaient deux mois pour étudier leur propositions. La direction avait finalement décidé de proroger unilatéralement jusqu'au 22 décembre.

"La direction ne veut rien savoir de nos alternatives, ils ne démordent pas de leur réorganisation", a ajouté M. Villani.

La présentation aux salariés, vendredi après la fin des réunions avec la direction, "d'un état des lieux du PSE a fait réagir les salariés : ils ont vu à quelle sauce ils vont être mangés et beaucoup ont l'impression d'être pris pour des jambons", a expliqué à l'AFP Mme Boux.

Contactée, la direction de GE Hydro n'était pas immédiatement joignable.

(avec AFP)

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