A45 : pas de décision avant 2018

Priorité à l'entretien de l'existant, et pas de décision avant 2018. Voilà ce qui ressort d'un courrier de la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, interpellée sur le dossier de l'A45 par le député de la Loire Régis Juanico.
Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports.

Article mis à jour, le 20/09 à 19h.

Mardi 19 septembre, alors que s'ouvraient les Assises de la mobilité, le député de la 1ère circonscription de la Loire Régis Juanico a rendu publique une réponse de la ministre chargée des transports, interpellée au sujet du projet d'autoroute A45. Le député socialiste a publié sur son site Internet une lettre du directeur de cabinet d'Elisabeth Borne datée du 11 août. Sans que le projet de l'A45 soit explicitement mentionné, le courrier souligne la volonté du gouvernement de donner la priorité à l'entretien de l'existant qu'à la construction de nouvelles infrastructures.

"Comme vous le savez, les engagements pris en matière d'infrastructures de transports par les précédents gouvernements conduisent à une impasse budgétaire. Non seulement les 19 milliards d'euros d'engagements de l'Etat pour des infrastructures neuves avant 2022 dépassent de loin les 11 milliards d'euros de ressources identifiées, mais le maintien en l'état des réseaux existants n'est aujourd'hui pas assuré (...). Il est donc indispensable d'opérer une programmation de nos investissements équilibrée en ressources et en dépenses, prenant en compte la priorité à l'entretien et la maintenance des réseaux existants."

Pas de décision avant 2018

Selon le ministère, il semble que la décision n'interviendra pas avant la fin des Assises.

"Ces Assises permettront de préparer une loi d'orientation sur les mobilités, qui sera présentée au Parlement au premier semestre 2018 et qui comprendra cette programmation des investissements à l'horizon des cinq prochaines années."

Dans la continuité des propos tenus par Emmanuel Macron en juillet lors de l'inauguration de la LGV Paris-Rennes, le courrier pointe enfin la volonté d'accorder "une attention particulière aux transports de la vie quotidienne". 

Inquiétudes à Lyon

Contacté, Emmanuel Imberton, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, affirme que "l'A45 n'est plus un projet mais un chantier abouti. La ministre n'a plus qu'à apposer sa signature. Elle aurait d'ailleurs déjà dû le faire. Nous attendons de la ministre une clarification car nous ne pouvons plus repartir à zéro".

Et Emmanuel Imberton de se dire "inquiet" car l"'A45 est un combat juste, pour le bassin d'emploi du territoire".

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Commentaire 1
à écrit le 23/09/2017 à 17:17
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En cas d'abandon de l'A45, que vaudrait la signature de l'état ? ... et la Loire continuerait sa lente agonie économique et démographique. Doit on se retourner vers la liaison nord / sud ( rail et/ou route ) sous le Pilat pour exister à nouveau ?

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