La région Auvergne-Rhône-Alpes veut lutter contre les "déserts médicaux"

Laurent Wauquiez a présenté un ensemble de mesures pour lutter contre la désertification médicale.

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et Martine Guibert, vice-présidente déléguée aux politiques sociales, santé et famille, ont présenté lundi 11 septembre à l'hôtel de région de Clermont-Ferrand un ensemble de mesures incitatives pour "reconquérir les déserts médicaux". Le territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement touché par des problèmes d'accès aux soins difficile et d'offre médicale insuffisante. Un médecin sur cinq a plus de 60 ans.

Pour y remédier, la Région veut mettre en place une panoplie de mesures pour renforcer la présence des professionnels de santé en zone rurale et attirer des jeunes médecins.

Ainsi, la collectivité relèvera le plafond de l'aide financière aux maisons de santé en zones défavorisées de 100 000 à 200 000 euros, l'ambition pour 2017 étant de soutenir au moins 30 opérations pour un montant d'environ 6 millions d'euros.

Attirer les jeunes médecins

Plusieurs aides financières sont également prévues pour attirer les jeunes médecins. Le nombre de bourses attribuées aux internes en médecine générale passera de 100 à 150, et le montant sera relevé de 400 à 500 euros. La bourse sera attribuée aux internes des facultés de Grenoble, Lyon, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. Une autre bourse de 300 euros sera versée aux étudiants bénéficiaires d'une allocation au titre du contrat d'engagement de service public (un dispositif national) qui auront choisi l'Auvergne-Rhône-Alpes.

Autre mesure annoncée : la création en 2018 d'un fonds d'investissement doté de trois millions d'euros de budget pour financer l'achat d'équipement ou des travaux de modernisation. Enfin, 390 000 euros seront dédiés au soutien de projets innovants mettant le numérique et la technologie au service de la santé.

Selon un rapport du ministère des Affaires sociales et de la santé sur les déserts médicaux paru en mai 2017, 8,5 % de la population d'Auvergne-Rhône-Alpes vit à plus de 30 minutes d'un service d'urgence ou de réanimation. Le même rapport pointe que, si seulement 0,5 % de la population métropolitaine cumule des difficultés d'accès aux généralistes, pharmacies et services d'urgence, la région Auvergne-Rhône-Alpes concentre près du quart des personnes concernées.

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