Zones de montagne : une économie bien spécifique

Agriculture, tourisme, industrie... En Auvergne-Rhône-Alpes, les activités économiques en zone de montagne sont différentes par rapport au reste de la région. Dans un dossier publié conjointement avec la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, l’Insee Auvergne Rhône-Alpes prend le pouls de l’économie dans ces territoires.

Avec la présence du Massif central et des Alpes, Auvergne-Rhône-Alpes est la première région française par l'étendue de ses espaces montagneux. Les deux tiers de la superficie régionale sont considérés comme territoire de montagne, un tiers des habitants de la région y résident. Entre contraintes et ressources, des caractéristiques naturelles uniques qui façonnent une économie distinctive.

C'est ce qu'il ressort d'une étude de l'Insee Auvergne Rhône-Alpes et de la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf), publiée fin juin, sur le développement économique des zones de montagne dans la région.

Place centrale de l'agriculture

L'agriculture, dont l'élevage, est l'une des activités économiques structurantes dans les territoires de montagne : 8,2 % des emplois en dépendent contre 4,3 % dans les zones hors montagne. Si le potentiel de développement est limité, les agriculteurs assurent une fonction d'entretien des territoires indispensable à l'aménagement des territoires. La filière bois représente en revanche un potentiel économique important, pointe l'Insee.

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Le tourisme, moteur de développement

Espaces de loisirs très attractifs, plus de la moitié de la richesse touristique dégagée en 2013 dans la région l'a été dans les zones de montagne. L'activité touristique y génère 7,4 % des emplois, contre 3,1 % en zone hors montagne.

Véritable "or blanc" pour les Alpes du nord, l'effet d'entraînement pour l'économie joue moins en moyenne montagne. Le tourisme de neige va cependant devoir s'adapter aux mutations du climat et des tendances de consommation.

Corollaire de l'activité touristique, l'emploi en haute montagne se caractérise par un recours important aux travailleurs saisonniers, à hauteur de 21 800 équivalents temps plein par an. Or les travailleurs saisonniers sont davantage confrontés à des conditions d'emploi précaires, et sont souvent enclins à cumuler les activités. Près d'un travailleur sur six est non-salarié, contre seulement 10,7 % dans le reste de la région.

Traditions industrielles

En 2013, 162 700 personnes travaillaient dans l'industrie en zone de montagne dans la région. Ces zones héritent de traditions industrielles très spécialisées : activité métallurgique, travail du bois et fabrication textile sont les plus pourvoyeuses d'emploi. Et très localisées : Clermont-Ferrand, Thiers, l'axe Roanne-Saint-Etienne, Bourg-en-Bresse, la Vallée de l'Arve, Albertville concentrent l'activité industrielle.

Dynamiques différentes à l'est et à l'ouest

Les zones de montagne à l'est et l'ouest de la région connaissent des dynamiques de développement économique très différentes : la partie alpine, plus diversifiée se distingue du Massif central et du Jura où l'emploi recule. Dans les Alpes, le développement économique est tiré par l'économie présentielle, c'est-à-dire la production de biens et services destinés à être consommés sur place (activité touristique, tertiaire). 69% des emplois en dépendent.

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