Collomb a été réélu président du Grand Lyon

Gérard Collomb a été réélu président du Grand Lyon mercredi avec 92 voix. Il réussit son pari de rassembler au delà de son camp, et s'est placé d'entrée dans l'optique d'une nouvelle gouvernance de la future Métropole.
Gérard Collomb a été élu avec 92 voix. ©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

Gérard Collomb a été réélu président du Grand Lyon mercredi, au premier tour de scrutin, avec 92 voix sur 153 suffrages exprimés des 162 élus. 9 bulletins ont été comptabilisés nuls.

François-Noël Buffet (UMP) a, lui, obtenu 58 voix. Christophe Boudot (FN) 2 voix. Une voix est allée au maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret. C'est le 3e mandat de Gérard Collomb à la tête de la communauté urbaine de Lyon, qui deviendra le 1er janvier 2015, la Métropole, en intégrant sur son territoire les compétences du Conseil Général, avec un budget porté à 3,5 milliards d'euros contre 1,9 milliard aujourd'hui.

On lui prédisait un scrutin serré, finalement avec 10 voix d'avance sur la majorité absolue, Gérard Collomb a réussi son pari de rassembler au-delà de son camp, aussi bien à gauche qu'au centre avec Synergies. "Je souhaite que ce rassemblement soit plus large encore. Nous aurons besoin de toutes les sensibilités pour réussir notre Métropole" a déclaré Gérard Collomb dans son discours d'investiture.

En revanche, pour François-Noël Buffet c'est un camouflet. "Je souhaite bon vent à la Métropole" a lancé, lapidaire, le sénateur-maire d'Oullins après l'élection de son rival. 

"Le mandat de l'apprentissage"

Pour Gérard Collomb : "Tout ne se fera pas en un jour. Le prochain mandat sera celui de l'apprentissage", mais avec l'impératif d'être prêt au 1er janvier 2015. Car le chantier est considérable sur les grands domaines d'action de la future Métropole : éducation, économie, emploi, insertion, logement, personnes âgées, handicap, politique culturelle agriculture périurbaine. "La métropole va amplifier nos actions. En supprimant une couche du mille-feuilles administratif, elle va nous permettre de mutualiser les moyens, d'optimiser nos marges de manœuvre budgétaires et de garantir notre capacité d'investissement".

"Nous allons aussi gagner en proximité" a assuré Gérard Collomb en direction des élus des 58 communes en promettant une « déconcentration » des services publics, vers les communes et l'établissement « d'un pacte de gouvernance » définissant les compétences, les moyens financiers humains délégués.

C'est bien sur cette question de la gouvernance de la future Métropole, que Gérard Collomb est attendu au tournant par sa nouvelle majorité. "On souhaite la mise en place d'une métropole qui permette une gouvernance partagée et qui respecte le plein exercice des compétences des communes" explique Marc Grivel, président du groupe Synergies-Avenir et maire de Saint-Cyr-l'École.

Une métropole pas "lyonno-centrée"

Pour Synergies cela veut notamment dire : lever l'impôt, signer les permis de construire, conserver les pouvoirs de police et maintenir la clause de compétence générale. "Le non-respect de ces points entraînera un casus belli" prévient Marc Grivel, qui espère entre quatre et sept vice-présidences.

Même constat pour le maire PS de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, désormais à la tête d'un groupe autonome. Il a été très explicite sur la question de la gouvernance : "Les décisions ne doivent plus précéder les discussions. La Métropole ne peut pas être lyonno-centrée. Elle ne peut pas se construire contre la ville centre mais l'inverse est vrai aussi".

Les 6 ans à venir risquent d'être animés dans l'hémicycle de la rue du Lac. L'élection des vice- présidents du Grand Lyon est prévu le 23 avril à 14h30.

 

Actualisé le 16 avril 2014 à 19h10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires 5
à écrit le 17/04/2014 à 12:18
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Serait- ce les effets de l'influence continue de M. Mercier???

à écrit le 17/04/2014 à 7:34
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Gauche ou Droite, dans les mandats locaux on s'en fout un peu. Lyon est une ville bien gérée, qui s'est construit une réputation à l'international et la métropole du Grand-Lyon est une bonne chose, d'ailleurs citée en exemple et copiée. De nombreux ...

le 17/04/2014 à 14:30
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Bernard, je n'en fais pas une question de personne. Que Colomb soit un bon ou un mauvais Maire, peut importe. C'est le principe de trahir le mandat électif que l'on a reçu. Combien d'élus de droite ou du centre-droit, dans ces combines, se sont vu pr...

à écrit le 17/04/2014 à 1:18
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En voilà un en tout cas qui sait maintenir ses réseaux d'influence dans les médias. Ce sera quoi la prochaine fois? Un article pour le premier projet qu'il visite lors de cette mandature? Grotesque.

à écrit le 16/04/2014 à 20:58
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Au delà de la personne de Gérard Colomb, ce qui choque, c'est que les élus de droite et du centre droit tiennent leur mandat de l'électorat de droite, et dès leur élection, trahissent leurs électeurs pour élire à la Métropole, un homme de gauche. Com...

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