Le numérique ne concerne pas que les geeks !

Il est loin le temps, s'il a existé, où le geek était un individu asocial cloisonné dans sa chambre ! Le geek 2.0 est même devenu tendance. Pourtant, certains stéréotypes ont la vie dure et cette image galvaudée du geek éloignent certains profils des métiers du web et du digital, alors que la demande en main d'oeuvre des entreprises, dans ce secteur, est immense. Par Laurent de la Clergerie, président et fondateur du Groupe LDLC.
(Crédits : Stef Guiochon)

Je me souviens mes voyages à travers les premières pages d'Internet. Je me connectais avec un modem 13,6 kb dont j'ai toujours le souvenir du bip bip bip de connexion. Tel un explorateur sur des terres nouvelles, je défrichais les sites web, les forums, les chats via le moteur de recherche Altavista. J'enregistrais mes précieux documents sur des disquettes. Côté matériel, j'ai toujours été un féru d'informatique et montais bien sûr mes machines.

Geek un jour, geek toujours ?

Fasciné puis rapidement passionné par le champ des possibles que ces technologies nouvelles ouvraient, je suis monté sur la vague. J'ai fondé l'un des premiers sites e-commerce français en 1997 : www.ldlc.com. Un site de revente d'équipements informatique justement. En tant que précurseur du commerce en ligne, épris pour les nouvelles technologies, j'étais ce qu'on peut appeler un geek de la première heure !

Aujourd'hui, les caractéristiques du geek d'hier ont évolué avec l'ère du numérique. La plupart des citoyens sommes connectés. L'informatique et le high-tech se démocratisent et occupent davantage de terrain et le succès des jeux vidéo et de certaines séries et films de science-fiction est historique.

Le geek est mort, vive le geek !

Il est loin le temps, s'il a existé, où le geek était un individu asocial cloisonné dans sa chambre ! Le geek 2.0 est même devenu tendance. Influenceur des temps modernes, il est technophile et adopte souvent les innovations en avant-première. Connecté au monde entier, il performe sur des jeux video multi-joueurs en ligne, interagit
sur les réseaux sociaux et manifeste de la curiosité sur les nouveautés produits.

Pourtant, certains stéréotypes ont la vie dure et cette image galvaudée du geek éloignent certains profils des métiers du web et du digital.

Après la culture geek, l'ère numérique

Je le vois en tant que chef d'entreprise et fondateur de L'École LDLC, les métiers du numérique souffrent d'une image ternie. Au sein de notre groupe, comme pour 60 % des entreprises de la région, des postes restent à pourvoir. La 2ème édition de l'Observatoire de la Filière Numérique d'Auvergne-Rhône-Alpes paru début mai 2017 confirme un manque d'attractivité pour la filière numérique, encore plus prononcé pour la population féminine.

Lire aussi : Filière numérique : les leçons du 2e observatoire en Auvergne-Rhône-Alpes

Après la mutation de LDLC, mon engagement dans cette révolution digitale est monté d'un cran en 2015 avec L'École LDLC que j'ai ouverte. Elle forme des défricheurs du numérique, comme je l'ai été en 1996. Avec cette formation, je leur donne les clés pour inventer de nouveaux usages, rejoindre des startups, des ETI et occuper de nouveaux métiers, qui n'existent peut-être pas encore !

Il faut s'affranchir des craintes, casser les codes et faire preuve d'audace ! Les défis à venir seront numériques. Mobilisons-nous, acteurs de cet écosystème ! Geek ou non, chacun a une place à prendre dans cette transformation digitale.

Alors pour cette journée mondiale du geek, l'occasion est trop belle pour ne pas la saisir. Combattons les stéréotypes encore trop nombreux dans le numérique pour accompagner la nouvelle génération sur une filière d'avenir. Et transformons la révolution numérique en de multiples opportunités.

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