La fin du Famas pour l'armée française, et maintenant quel avenir ?

Le Famas, produit à Saint-Etienne et qui équipait depuis 1979 l'armée française sera bientôt remplacé par un modèle allemand HK 416. Son fabricant Heckler und Koch ayant remporté l'appel d'offres de l'Etat. Le sentiment d’amertume passé, Guillaume Verney-Carron, directeur général de l'entreprise stéphanoise éponyme, qui avait postulé pour maintenir la production de l'arme française sur son territoire historique, lance un appel pour que la filière française puisse continuer à vivre, et qu'elle retrouve ses lettres de noblesse.

La prochaine arme d'infanterie légère ne sera pas française. En effet depuis l'arrêt de la fabrication du Famas, la France n'a pas mené de réelle politique industrielle sur l'arme de petit calibre militaire. De fait aussi bien l'outil de production que les savoir-faire se sont peu à peu évaporés et par conséquent, sans partenaire extérieur, aucune entreprise française n'était capable de relever le défi.

Nous, Verney-Carron, nous sommes pourtant mis sur les rangs avec le résultat que nous connaissons. Passé le sentiment d'amertume de ne pas avoir été retenu, je trouve cela dommage à titre personnel que l'État n'ait pas demandé à ce qu'un certain pourcentage de ce marché soit réalisé en France, créant ainsi des emplois et de la valeur.

À titre d'exemple, la réalisation du MCO (Maintien en condition opérationnel) voir encore l'épreuve des armes auraient pu être exigés  sur le territoire national.

Une véritable Europe de la défense

Pour autant, il convient désormais de se pencher sur la dichotomie entre notre souhait de souveraineté nationale qui entre en contradiction avec par l'application du Code des marchés publics européens, qui ne permet pas hélas  d'appliquer ce type d'exigence.

Alors peut-être que l'avènement futur d'une véritable Europe de la défense permettrait de mettre de côté ce sentiment de souveraineté nationale et donnerait non seulement un nouvel élan à la construction européenne, tout en nous faisant nous sentir moins seuls sur les terrains d'opérations extérieures, mais finirait également par  renforcer nos fabricants.

De fait nous, Verney-Carron, avec l'aide d'autres PME françaises de la filière de la défense et de la sécurité, nous positionnons avec force afin d'apporter une solution française pour répondre aux futures demandes de nos forces armées.

Nos capacités à innover et notre agilité, nous permettrons ensemble ainsi de continuer à faire vivre et peut-être redonner ses lettres de noblesse à cette filière !

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Commentaires 8
à écrit le 19/09/2016 à 12:43
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Il faudrait qu un jour les tenants du made in France soutenu par l état réalisent que cela n à de sens que si les entreprises françaises sont concurentielles ou le deviennent ainsi. Le famas est un épisode typiquement français : bonne technologie m...

à écrit le 18/09/2016 à 10:56
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Le problème est que la France est dans les mains de traitres qui ne sont là que pour l'affamer, la détruire. La zone euro on s'en moque, Pour bouffer au fouquet's ou partir je ne sais ou en jet ils ne regardent pas tant à la dépense. Les traitres doi...

à écrit le 17/09/2016 à 15:04
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Ce fusil est déjà employé en France par certaines unités des forces spéciales, le GIGN en utilise également. C’est donc en toute connaissance donc que cette arme a été choisie. J’étais encore en activité lors de sa mise en service du FAMAS dans les a...

à écrit le 17/09/2016 à 12:58
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encore un exemple de l incompetence de nos politique qui plutot que de preserver et de creer des emplois en france preferent baisser leur froc devant la dictature europeenee imposer par merkel comment peu ton oublier que l allemagne a perdu la guerre...

à écrit le 16/09/2016 à 18:20
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Une solution parmi d'autres serait une libéralisation décomplexée de l'acquisition et de la détention d'armes...sauf de guerre, évidement.

à écrit le 16/09/2016 à 15:50
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.... pour vendre a l etranger des produits Francais on constate que tous les gouvernements clients exigent, une partie de la fabrication sur leurs pays pour proteger localement leur emploi et obliger aussi a un transfert de technologie... il n y a qu...

le 17/09/2016 à 8:29
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C'est un peu plus complexe que ça ... Une contre partie en heures travaillées doit avant tout se révéler rentable dans un contrat ...Et certains contrats ne peuvent pas être transférable en heures travaillées . Si le fait de produire un produit suite...

le 17/09/2016 à 14:02
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Sujet épineux ... Surtout depuis que les budgets ont été réduit , on regarde a 2 fois avant d'acheter certains équipements qui plombent les budgets d'années en années . Les contrat militaires ne regardent pas que le coût d'acquisition ( détail ) ma...

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