Demain, un Bac connecté ?

Pour les 700 000 candidats au baccalauréat 2015, les résultats sont révélés ce mardi. Au vu de l'addiction des jeunes aux supports numériques et de l'épisode caniculaire actuel, il y a fort à parier que la majorité des élèves préfère l'intimité et le calme des résultats en ligne à l'effervescence et le bouillonnement des affichages des centres d'examens et lycées. Après les révisions en ligne, les résultats en ligne : le Bac est-il en train de succomber aux sirènes du tout numérique ? Pas si sûr. Par Pauline Raud, directrice des rédactions chez digiSchool.

La façon dont les jeunes prendront connaissance des résultats du Bac ce mardi reflète parfaitement la façon dont la nouvelle génération appréhende la sphère pédagogique : connectée. La révolution numérique a profondément bouleversé le monde de l'éducation. Les jeunes n'apprennent et ne s'informent plus de la même façon. Les pratiques de révision des élèves de première et de terminale sont en pleine mutation.

D'après une étude menée par digiSchool auprès de 1 040 lycéens sur la période du 20 avril au 10 mai 2015, 86 % des lycéens déclarent avoir révisé le Bac depuis un support numérique. L'ordinateur demeure l'outil le plus utilisé (57 %) devant le smartphone (30 %) et loin devant la tablette (13 %). Et lors de ces révisions connectées, les étudiants confient rechercher des fiches de révision bien sûr, mais pas seulement. Les quizz, les plans de dissertation et les annales corrigées des années précédentes sont également plébiscités. Pourquoi se priver après tout ?

Des contenus ludiques

Grâce aux sites internet spécialisés, les étudiants cherchent donc à compléter leurs connaissances grâce à des fiches de révision complètes et des cours vidéo réalisés par des professeurs. Mais cela ne s'arrête pas là. Les jeunes recherchent également des contenus ludiques, synthétiques et digestes qu'ils pourront utiliser durant leur « temps mort » dans le métro, le bus, la salle d'attente du médecin, etc. Car il n'y a pas une minute à perdre pour réviser malin !

Et cela, les éditeurs d'applications mobiles l'ont bien compris. Face à cette demande, les applications de révision du baccalauréat fleurissent sur les plateformes de téléchargement.

Les fiches Bristol font de la résistance

Si les jeunes révisent dorénavant de façon connectée, ils n'en demeurent pas moins exigeants, raisonnables et lucides. Ainsi, 80 % des lycéens pensent que les révisions via des applications dédiées demeurent « complémentaires aux révisions classiques » et seul 1 lycéen sur 10 serait prêt à installer une application de révision payante. Les notes prises en classe et les fiches Bristol ont encore de beaux jours devant elles.

En effet, si le baccalauréat est de plus en plus connecté, certains outils traditionnels n'ont pas perdu leur statut de star des révisions. Bien qu'en léger recul, les annales du bac continuent de séduire : elles se sont ainsi vendues à 813 000 exemplaires en 2014, ce qui représente un chiffre d'affaires d'environ 6,2 millions d'euros (cabinet d'études GfK).

Le Bac est loin d'être 100 % connecté

Le numérique apporte donc une nouvelle pierre à l'édifice des révisions, mais ne remplace aucunement les supports classiques. En dépit de la prolifération des contenus pédagogiques disponibles en ligne ou de la possibilité de consulter ses résultats du Bac sur internet, le Bac est loin d'être une étape 100 % connectée.

Et ce ne sont pas les professeurs qui viennent de corriger des centaines de milliers de copies griffonnées à la main qui vous diront le contraire !

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