Entreprendre c'est créer, et créer c'est entreprendre. L'esprit d'entreprendre est commun à toutes les formes d'engagement, que l'on soit pilote d'avion, chef d'entreprise ou artiste.
Toutefois la recette miracle n'existe pas. L'esprit d'entreprendre demande que l'individu rêve et possède les outils adaptés et les forces nécessaires afin de le réaliser. Il demande un éveil continu, une implication de chaque instant, une capacité à rebondir et à s'adapter mais exige une vigilance inébranlable afin de faire face aux incertitudes, aux imprévus mais aussi aux surprises qu'il porte intrinsèquement en lui. Entreprendre relève donc d'une vertu au sens très large.
La sentence est impitoyable
Lorsqu'il prépare une représentation et s'il n'entreprend pas et ne s'engage pas totalement, le metteur en scène se voit dépourvu de toute communion avec le spectateur. Et le risque de désaveu par celui-ci est très fort ; la sentence est impitoyable et rapide, voire immédiate. Si bien que contrairement au chef d'entreprise, l'artiste est récompensé dès que cet échange avec le public fonctionne, et non par le profit économique opéré. Il ne raisonne pas en taux de productivité quand bien même le degré d'exigence demandé est aussi important lorsqu'il s'agit, pour lui, de faire rêver.
Une même soif d'engagement
Si le chef d'entreprise et l'artiste conservent leurs différences originelles, ils sont loin d'être aux antipodes l'un de l'autre puisqu'ils ont en commun une même soif d'engagement, un même savoir-faire essentiel. Et une même force de rassembler.
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