JECO 2015 : Emmanuel Macron, chahuté, entend toujours réformer

Le ministre de l'Économie a participé, mardi, à une table ronde dans le cadre des 8es Journées de l'économie à Lyon. Il a dévoilé sa feuille de route pour la France dans un contexte tendu. Une centaine de syndicalistes l'attendaient sur les marches de la Bourse du Travail. Au début de la conférence, une femme a dû être évacuée après l'avoir agressé verbalement.

« Sans chemise, sans pantalon », c'est sous les airs de Rika Zaraï, et sous les « Macron démission » qu'une délégation de la CGT attendait de pied ferme le ministre de l'Économie devant la Bourse du travail, mardi dans le cadre des Journées de l'économie (JECO). Emmanuel Macron intervenait sur la thématique des nouvelles opportunités économiques pour la France.

Une femme évacuée

Si ce comité d'accueil était prévu la veille.Ce ne fut pas le cas en revanche de l'incident survenu ensuite à l'intérieur de la salle. Après tout juste quelques secondes au micro, Emmanuel Macron a été interpellé très violemment par une femme que le service d'ordre a été dans l'obligation d'évacuer. Passé, cet événement, le ministre s'est ensuite attaché à développer sa vision de l'avenir et les raisons d'espérer au sursaut de l'économie française.

Macron JECO incident

Une femme a été évacuée de la salle après avoir insulté le ministre (Crédit Emmanuel Foudrot-ADE)

« La France ne doit pas avoir peur du changement »

Les inégalités sociales actuelles ainsi que leurs conséquences sont pour Emmanuel Macron « les raisons majeures pour lesquelles notre pays a peur du changement. Or, notre grand défi, en 2015, est d'imaginer un nouveau système, un nouveau modèle, un nouvel horizon. Et pour cela, il faut que nous parvenions à définir le consensus ». Pour parvenir à cette forme d'union nationale, le ministre de l'Économie a alors dévoilé sa feuille de route qui tient en un triptyque : innovation, agilité et sécurité.

« Nous devons dans un premier temps encourager l'esprit d'innovation de nos entreprises. Je pense notamment à nos startups qui doivent pouvoir mieux travailler à l'international, mais aussi de manière plus étroite avec nos grands groupes. Il faut percevoir le développement des technologies comme une chance pour élargir les champs des possibles. »

Innovation, agilité et sécurité

Quand Emmanuel Macron parle ensuite d'agilité, il pointe « la flexibilité du marché de l'emploi et du dialogue dans les entreprises. Nous devons ouvrir des discussions par branches quand cela est nécessaire ». En 2008, la France a résisté deux fois mieux que l'Allemagne d'un point de vue structurel, mais elle a détruit sept fois plus d'emploi. Enfin, le ministre de l'Économie s'est aventuré sur ce qu'il nomme « les sécurités ». En somme, le statut du salarié.

« Je ne pense pas qu'il faille remettre en cause le CDI. La clé n'est pas là. Il faut définir un nouveau cadre de formation, tout au long de la vie professionnelle, et aussi juridique afin d'assurer aux salariés de retrouver plus vite un emploi. Le marché de l'emploi doit être plus souple ».

« La loi ne peut pas tout »

Après son allocution d'une trentaine de minutes, le ministre de l'Économie s'est ensuite prêté au jeu des questions avec d'autres invités sur la scène et la salle. CDI, innovation, ont été de nouveau abordés. La protection des grands patrons, l'avenir des Scop, et enfin la méthode pour débrider l'économie française ont ensuite clos les débats. Sans annonce particulière, Emmanuel Macron a conclu : « La loi ne peut pas tout. (...) La France doit aujourd'hui aller au-delà de ses peurs ».

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Commentaire 1
à écrit le 14/10/2015 à 12:46
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Pourrai t on connaitre les propos de la femme evacuée manu militari svp ....? entre insulte ( titre de photo ) et interpellation tres violente ... le flou est ... et l information ?

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